Le dicton était valable vendredi: "à la Saint-Côme et Saint-Damien, on trouve des noix plein les chemins". Depuis, la récolte de la noix de Grenoble bat son plein et la qualité annoncée est "exceptionnelle". Mieux qu'en 2013, année où la quantité était au rendez-vous, pas forcément la qualité.
C'est ainsi depuis 1938. La récolte de la noix de Grenoble, c'est un moment attendu comme les vendanges dans un vignoble réputé. Faut dire que cette noix a été la première AOC fruitière reconnue. Cette Appellation d'Origine Contrôlée lui donne ses lettres de noblesse.
Depuis le 24 septembre, il y a du monde dans les vergers de noix. Les "ramasseuses" sont aussi de sortie. Ces engins agitent et ramassent, mais il faut encore arpenter les parcelles pour récolter les fruits laissés au sol. Ensuite, vient l'heure du stockage des noix au sec, avant que l'humidité et les parasites s'en mêlent. Après la récolte, les noix sont donc lavées, triées, séchées puis expédiées vers les coopératives ou le négoce.
"C'est beaucoup de travail, mais c'est le prix à payer pour un produit de qualité!", explique Stéphane, nuciculteur depuis 18 ans. Et la qualité est cette année au rendez-vous. Si l'année dernière la quantité était là, les fruits n'étaient pas toujours à la hauteur. 2014 devrait changer les choses.
Reportage Nathalie Rapuc et Didier Albrand
Vigilance du Comité Interprofessionnel
En cause, visiblement, le manque d'investissements dans la filière, "alors qu'il existe des aides", s'étonne le président. Les producteurs sont donc incités à acheter du matériel de lavage, de séchage et de tri. On sait aussi qu'il faudrait planter davantage de noyers. Le marché de la noix est sous tension au niveau mondial et pour exister, il faut faire du volume.