La Chambre de commerce et d'industrie de Lyon Métropole Saint-Etienne Roanne, confrontée à la perspective d'un déficit, va supprimer 35 nouveaux emplois, portant à 14% la baisse de ses effectifs depuis sa création. Trois agences de proximité vont fermer : Tarare, Montbrison et Vaulx-en-Velin.
Le nombre de postes au sein de l'organisme consulaire, né le 1er janvier 2016 du rapprochement des CCI de Lyon, Saint-Etienne et Roanne, va ainsi tomber à 444, contre 518 à ses débuts selon un communiqué publié lundi 19 mars.
La loi de finances pour 2018 a "eu un impact significatif pour la CCI avec une diminution de ses ressources de 5,3 millions d'euros" en 2018, a déploré l'établissement, qui met cette somme au regard de la perte de 5 millions redoutée pour l'année.
La CCI, dont les ressources avaient déjà subi un coup de rabot de 8,85 millions d'euros entre 2014 et 2017, a "une obligation légale de recouvrer l'équilibre budgétaire rapidement", ce qui rend "incontournable" un nouveau plan social, a-t-elle plaidé.
Ce plan, adopté lors de l'assemblée générale de la CCI, prévoit notamment la fermeture de trois de ses agences de proximité à Tarare (Rhône), Montbrison (Loire) et Vaulx-en-Velin (Métropole de Lyon). Ces agences cesseront leur activité en avril et juin.
Les CCI sont des établissements assurant une mission de service public - et notamment la gestion de grandes infrastructures, comme les aéroports, et de centres de formation, comme les écoles de commerce. Gérées par des chefs d'entreprises, elles dépendent pour leurs ressources de l'État.
A Lyon, la réduction des financements publics avait conduit la CCI à se désengager de la gestion du Musée des Tissus dont elle était historiquement chargée.
Les diverses mesures d'économies prises, qui ne se résument pas à des suppressions de postes, ont toutefois permis à la CCI d'être à l'équilibre ces deux dernières années malgré la baisse conséquente de ses ressources.