Au CHU de Grenoble, le centre spécialisé de l'obésité accueille 150 nouveaux patients chaque année. Avec 12,3% de la population adulte concernée, la fréquence de l'obésité dans la région est l'une des plus faible du territoire national.
Selon une étude de l'Inserm et de l'Assurance maladie publiée mardi, entre 30 et 69 ans, "près d'un Français sur deux" est en surpoids et plus de 15% de cette tranche d'âge est touchée par l'obésité. Sont considérées comme obèses les personnes dont l'indice de masse corporelle (IMC) est égal ou supérieur à 30. Entre 25 et 30, on parle de surcharge pondérale.
Le département du Nord (25,6%) et de la Meurthe-et-Moselle (22,9%) sont les plus touchés par l'obésité chez les 30-69 ans, tandis que Paris est le plus épargné (10,7%). Les auteurs notent également une corrélation entre faible revenu et obésité, en particulier chez les femmes.
Des demandes de prise en charge différentes entre hommes et femmes
"Nous traitons des patients pour des complications de l'obésité, comme le diabète, où les apnées du sommeil" détaille Anne-Laure Borel, medecin nutritionniste au CHU de Grenoble.
Elle constate que le CHU traite plus d'hommes pour des complications de l'obésité, tandis que les femmes sont plus "en demande d'une prise en charge de l'obésité en elle-même", "sans doute en raison du poids du regard des autres".
Pourquoi l'obésité est moins fréquente dans la région ?
"C'est principalement lié au niveau de développement économique de notre région, car on sait que l'obésité atteint de manière plus importante les couches les plus pauvres de notre société" explique Anne-Laure Borel.
Une activité physique régulière, une alimentation saine et une bonne qualité de sommeil protègent de l'installation du surpoids.