D'après une étude du CNRS les campagnes françaises ont vu un effondrement des populations d'oiseaux. Un constat partagé par la Ligue de Protection des Oiseaux en Auvergne, qui tente de réagir en partenariat avec des agriculteurs.
Ils sifflent, ils chantent, ils piaillent, mais depuis une quinzaine d'années, ils sont moins nombreux. Les oiseaux de campagne se font de plus en plus rares. L'Auvergne n'échappe pas au phénomène, mais elle est moins touchée que le reste du territoire : si dans le reste de la France, le nombre d'oiseaux de plaines a baissé de plus de 30 %, la baisse n'est "que" de 10 % en Auvergne..
"En Auvergne, il y a une grosse surface située en moyenne montagne dans laquelle les évolutions en terme d'aménagement, d'agriculture se sont faites avec beaucoup de retard et beaucoup moins vite qu'en plaine" explique Pierre Tourret, bénévole à la Ligue pour la Protection des Oiseaux". "Il y a certaines espèces qu'on ne retrouve plus qu'en montagne et qu'on n'a plus en plaine. C'est le cas du tarier des prés ou d'autres espèces comme la pie-grièche grise."
Les causes sont multiples. Les oiseaux souffrent de la disparition des insectes. Les pesticides ou les engrais peuvent aussi être en cause.
"Pour traiter les parasites, on utilise des antiparasitaires" indique Pierre Rigaud, vétérinaire praticien. "Ces médicaments sont excrétés dans les bouses des bovins. Ils peuvent affecter certains insectes qui colonisent ces bouses et qui sont ensuite une source de nourriture très importante pour les oiseaux."
Dans le Puy-de-Dôme, un partenariat a été mise en place entre des éleveurs, des vétérinaires et la Ligue de Protection des Oiseaux. Afin d'inverser la tendance, dès ce printemps, des contrôles vont débuter pour optimiser la biodiversité et espérer conserver le nombre d'oiseaux restants.