Dans le Rhône, la Loire et la Drôme, les agriculteurs dénoncent les accords comme le Mercosur ou le CETA, qui, selon eux, permettront d'importer des produits qu'ils n'ont plus le droit de fabriquer en Europe.
C'est un mouvement où l'on ne croise pas de producteurs bio. Et pour cause, si quelques agriculteurs du Rhône, de la Loire et de la Drôme manifestent aujourd'hui c'est pour s'opposer aux zones de non-traitement aux pesticides et aux
accords commerciaux.
La FNSEA (syndicat majoritaire) et les Jeunes agriculteurs, initiateurs du mouvement, ont prévu le "blocage des axes routiers majeurs dans les territoires entre 11H00et 14H00".
À Vourles (Rhône), des agriculteurs bloquent un rond-point avec une dizaine de tracteurs, créant des embouteillages dans le secteur. Les agriculteurs veulent dénoncer les accords commerciaux comme le Mercosur avec l'Amérique du Sud ou le CETA avec le Canada, qui permettraient d'importer des produits avec des normes moins contraignantes que celles exigées des producteurs français. "On va importer ce qu'on ne veut plus", nous dit l'un d'eux. Les agriculteurs souhaitent "montrer aux gens ce que, nous, on vit avec les normes franco-françaises qui sortent, on peut bosser mais on nous met des contraintes tout le temps. Les gens ont mis 10 minutes de plus pour aller au boulot, nous c'est ça tous les jours", a expliqué un agriculteur à l'AFP.
Du côté de la Loire, la RN88 a été bloquée en direction de Saint-Chamond par des agriculteurs avant de laisser passer les véhicules au compte-goutte.
A Valence, des dizaines d'agriculteurs se sont mobilisés tôt mardi matin devant la préfecture pour "réveiller le préfet".
Celui-ci est venu prendre le petit déjeuner avec les Jeunes Agriculteurs et a discuté avec eux, a précisé la préfecture de la Drôme à l'AFP.
"Aujourd'hui, ce sont essentiellement des actions symboliques, car c'est un premier avertissement au gouvernement. Nous avons des revendications claires sur les revenus, sur «l'agribashing»", a indiqué à l'AFP Michel Joux, président de la FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes qui a exhorté la semaine dernière au Salon de l'élevage Emmanuel Macron à tenir un discours plus positif sur l'agriculture française.
Selon lui, une prochaine journée de mobilisation a été fixée au 22 octobre, si aucune annonce n'a lieu d'ici là.