L'agrion à lunules, une libellule, et le cuivré de la bistorte,un papillon, font l'objet d'études dans le Parc naturel régional des volcans d'Auvergne. L'objectif est d'améliorer les connaissances sur ces espèces et de déterminer comment on peut en garantir la pérennité.
Deux études sont menées dans le Parc naturel régional des volcans d'Auvergne : l'une sur des libellules et l'autre sur des papillons qui ont été comptés et suivis dans les zones humides du Cézallier et des monts Dore. L'objectif de ces actions de préservation du patrimoine naturel, conduites avec des entomologistes et des chercheurs, est d'améliorer les connaissances sur ces espèces et de déterminer comment on peut en garantir la pérennité.
Parce qu'il reste encore beaucoup de choses à apprendre sur l'agrion à lunules, un programme d'études est mené depuis 2013 sur le territoire du Parc naturel des volcans d'Auvergne. Pendant plusieurs semaines, des spécialistes sont venus et revenus sur divers sites avec leurs filets et leurs notes.
L'agrion à lunules est identifiée comme espèce prioritaire en Auvergne . Pour estimer sa population et étudier ses déplacements , on utilise la technique de capture-marquage-recapture : un numéro est inscrit sur une aile de chaque individu, une opération délicate qui permet de compter puis de suivre les libellules d'un site à un autre. Elle permettra peut-être aussi de découvrir les déplacements des libellules et les distances parcourues. Des corridors essentiels pour assurer les échanges entre individus et la survie de l'espèce. Le plan national d'action en faveur des odonates prévoit également la protection des habitats naturels: le programme s'achève cette année et aboutira sur une stratégie d'actions pour cet hiver et l'an prochain, comme restaurer des mares ou des étangs.
Une autre espèce liée aux milieux humides et tourbeux présente un fort enjeu patrimonial : le cuivré de la bistorte, papillon en danger en Europe et protégé en France. Il est bien présent dans le massif central en particulier sur le territoire du parc des volcans. Des comptages ont permis de recenser 1 500 papillons en un mois dans la seule Réserve naturelle nationale des Sagnes, de La Godivelle et Rocher de la Jaquette, soit une population estimée à plus de 5 000 individus. Chiffres que les spécialistes étaient loin d'imaginer.