Le dernier conseil municipal de Grenoble a eu lieu ce lundi 21 juillet. 67 délibérations ont été adoptées, mais les temps forts ont tourné autour du passage en gestion directe du Palais des sports, des cadeaux à Alpexpo et d'un gros emprunt en perspective. Les 3 points à retenir.
N°1. Le Palais des sports revient dans le giron de la mairieC'est Olivier Bertrand, conseiller municipal délégué à l'animation, qui a justifié le retour en gestion directe du Palais des sports, à compter du 1er janvier 2015. La nouvelle majorité dit vouloir "accueillir plus d'événements, dynamiser cet équipement auquel les Grenoblois sont attachés". L'infrastructure est gérée par une association depuis 2007. Outre quelques grands spectacles, elle bâtissait sa réputation sur les 6 jours de Grenoble (passés à 3) et sur le Festival International du cirque.
Les socialistes, l'UMP-UDI et le FN ont voté contre ce retour dans le giron de la ville.
N°2. Des cadeaux à Alpexpo
La Ville de Grenoble détient 35% du capital social d'Alpexpo. Donc, si le parc événementiel va mal, la mairie se sent obligée de lui donner un coup de pouce. Pour Claus Habsfast, président d’Alpexpo et conseiller municipal, "la dette s'est accumulée. Beaucoup de temps a été perdu. Il faut réviser le modèle économique et juridique de l'établissement en lien avec les partenaires." En attendant, la majorité a accepté de différer une partie de la dette contractée par l'équipement auprès de la Ville et a décidé d'exonérer Alpexpo de la redevance, du loyer et du remboursement de la taxe foncière, dus au titre de l'année 2014. En outre, la Ville a acté le transfert d'Alpexpo à la Métro, à compter du 1er janvier 2015. Les votes ont été très partagés autour de cette mesure. Seul le FN a voté contre d'une seule voix.
N°3. Boucler l'année avec un emprunt
Fin juin, le nouveau maire écologiste avait dénoncé une "gestion approximative" de l'ancienne municipalité. L'ancien adjoint PS, Jérôme Safar avait répondu sur l'air du: "ils ne savent pas faire!". En cause, un décalage de 14,4 millions d'euros entre le budget primitif, bâti en décembre 2013, et les besoins réels pour 2014.
Devant l'assemblée, Hakim Sabri, nouvel adjoint aux finances, a compté ce qu'il manque: "le 70ème anniversaire de la Libération de Grenoble (180.000 euros), le Tour de France (70.000 euros), le Tram E (2,3 millions d'euros), le personnel municipal (4,8 millions d’euros), les travaux d'entretiens des berges de l’Isère... ce sont des exemples des coûts qui étaient connus dès novembre 2013 mais qui ne figurent nulle part dans le budget primitif. Nous sommes contraints d'emprunter 12,4 millions d'euros."
Evidemment les représentants socialistes de l'ancienne municipalité ont voté contre cet emprunt, tout comme le groupe UMP-UDI et le FN.