Pour eux, les hôpitaux ne doivent pas être traités comme des entreprises vouées à la rentabilité. Les salariés de l'hôpital de Vienne sont sortis de l'établissement, ce jeudi 18 septembre, pour manifester leur incompréhension face à un plan en passe de supprimer la pause déjeuner voire des RTT.
Dans le hall du Centre hospitalier Lucien Hussel, des ballons montent au plafond. Un message y est accroché: "Non au massacre des conditions de travail!". Les personnels sont très remontés. Depuis quelques jours, ils ruminent. Les délégués syndicaux leur ont expliqués que le "Contrat de Retour à l'Equilibre" passerait par un important serrage de ceinture:
-une suppression d'effectifs dans certains services
-la suppression d'une demi-heure de pause repas
-la suppression éventuelle de RTT
Du coup, la mobilisation aura été importante ce jeudi, décrétée journée d'action dans l'établissement. Les hospitaliers disent d'autant moins comprendre la situation que l'activité a encore augmenté de 2,5% l'année dernière. Pas question, dans ce contexte, de revoir les conditions de travail jugées déjà "limites". Thierry Gans, le DRH, a expliqué comprendre l'inquiétude des salariés, tout affirmant qu'il faudra bien trouver des solutions pour que le CH retombe financièrement sur ses pieds. Un hôpital qui tente aujourd'hui de suivre à la lettre les objectifs dictés par l'Agence Régionale de Santé.
Reportage Maxime Quéméner et Didier Albrand