Les professionnels de la petite enfance seront en grève le 23 mai contre la réforme de la loi fixant les conditions des modes de garde. Craignant une dérégulation, le collectif "pas de bébés à la consigne" fait 20 propositions au gouvernement.
Le 28 mars dernier, les professionnels de la petite enfance -secteur public et privé- se mettaient massivement en grève en France pour réclamer plus de transparence sur la réforme à venir des règles régissant les modes de garde. Ainsi 400 d'entre-eux s'étaient réunis à Lyon pour manifester ce jour-là.
Suite à ce coup de semonce, le gouvernement s'était engagé à communiquer sous un mois un document de travail, sauf que celui-ci n'a toujours pas été transmis. Les organisations, craignant une dérégulation du secteur, ont donc décidé de reconduire le mouvement le jeudi 23 mai pour obtenir des élémenst du projet.
Contre la dérégulation du secteur
Selon le collectif "Pas de BB à la consigne", le gouvernement prévoit "la suppression du ratio de 40% des professionnels les plus qualifiés pour les enfants dans les Equipements d'accueil du jeune enfant (EAJE) et le recours à une logique de "compétences" plutôt que de diplômes pour apprécier les qualifications professionnelles". En clair, les professionnels craignent la surreprésentation d'encadrants n'ayant plus forcément de diplômes attestant de leurs capacités.
Et le collectif de faire 20 propositions au gouvernement, dont un ratio d'au moins 50% de professionnels très qualifiés dans chaque établissement, un taux d'encadrement d'un professionnel qualifié pour 5 enfants ou encore de limire le surnombre possible à 110% des effectif de l'établissement.