Dans le cadre de l'état d'urgence prolongé après les attentats de Paris, les policiers nationaux peuvent désormais porter leur arme en dehors de leur service. Du côté des policiers municipaux, le président de la République, François Hollande, a évoqué la possibilité de les armer.
Une mesure d’exception. Les policiers pourront désormais porter leur arme en dehors de leur service. La possibilité d'armer les polices municipales a également été évoquée par le président de la République dans le cadre de l’état d’urgence instauré et prolongé après les attentats de Paris.
Leur arme, les policiers nationaux pourront ne plus la quitter. Plus besoin d'être en service pour l'avoir contre la hanche. Ils pourront la ramener chez, aller faire leurs courses avec ou même partir en vacances. Cette mesure doit permettre, en état d'urgence, de sauver des vies.
« On n’est pas de cowboys les policiers. Aujourd’hui le policier qui souhaite garder son arme parce qu’il sait qu’il va utiliser les transports en commun, qu’il va aller dans une grande ville, certainement sur des lieux sensibles, il pourra souhaiter garder son arme sur lui parce qu’il peut y avoir une atteinte à nos concitoyens », explique Franck Chantelauze, délégué régional Auvergne Alliance Police Nationale.
Cette mesure interpelle pourtant elle n'est pas révolutionnaire. Dans le règlement général d'emploi de la police nationale, datant de 1996, l'article 114-3 relatif au port d'arme stipule déjà que « lorsqu'il n'est pas en service, tout fonctionnaire de police, est autorisé à porter son arme dans le ressort territorial où il exerce ses fonctions, ou sur le trajet entre son domicile et son lieu de travail. » En clair, cette autorisation existe déjà et elle est simplement assouplie.
26 policiers municipaux armés en Auvergne
Du côté police municipale, François Hollande a proposé aux maires n’ayant pas encore équipé leur police de puiser dans le stock d’armes de la police nationale. Sur les 160 policiers municipaux que compte l’Auvergne ils étaient jusqu’alors 26 à être armés. « Aujourd’hui nous représentons la troisième force de sécurité intérieure. Nous sommes plus de 20 000 fonctionnaires. Alors si vraiment les pouvoirs publics nous reconnaissent comme tel, il faut qu'on nous donne les moyens nécessaire pour travailler », indique David Quévilly, délégué régional du Syndicat National des policiers municipaux.En Auvergne, seules six villes de l’agglomération clermontoise (Chamalières, Royat, Ceyrat, Aubière, Lempdes, Aulnat) ont fait le choix d’armer leur police municipale. Et cela avant les attentats de Paris. Depuis le 13 novembre, aucune nouvelle demande n’a été faite en préfecture.