Des élus, associations et socio-professionnels de la Vallée de l'Arve, l'une des plus polluées du pays, interpellent les trois ministres, dont Nicolas Hulot, qui étaient venus en septembre dernier, sur l'"inertie" de l'État.
Des élus, associations et socio-professionnels de la Vallée de l'Arve, l'une des plus polluées du pays, interpellent les trois ministres, dont Nicolas Hulot, qui étaient venus en septembre dernier, sur l'"inertie" de l'État.
"Le constat de la relative inertie de l'État (...) est affligeant", écrivent les membres du comité consultatif intercommunal "Environnement et qualité de l'air" de la vallée Chamonix-Mont-Blanc, dans une lettre ouverte, dont l'AFP a pris connaissance vendredi.
Après "l'espoir réel de résolution" de leurs problèmes suscité par le déplacement conjoint de Nicolas Hulot (Transition écologique), Elisabeth Borne (Transports) et Agnès Buzyn (Santé), les signataires du courrier expriment leur "impatience à voir l'État se mobiliser de manière cohérente et pertinente avec l'ampleur des enjeux".
D'autant que la France a été renvoyée devant la justice européenne pour pollution de l'air en mai, les plans d'action qu'elle avait présentés pour ses 14 zones les plus polluées (dont la vallée de l'Arve), n'ayant pas convaincu.
Les associations locales avaient alors regretté que le gouvernement n'ait pas intégré certaines de leurs propositions comme sur le fret ferroviaire.
A la veille du prochain comité de pilotage du plan de protection de l'atmosphère (PPA) qui doit valider le PPA numéro 2 de la vallée lundi, les acteurs locaux s'inquiètent du "manque cruel" dans le document préparatoire d'"affichage clair en matière de réduction des émissions polluantes avec un objectif, mesure par mesure, de réduction de l'ensemble des polluants considérés".
En effet, si les particule PM 10 sont le plus souvent citées, les polluants qui posent un problème de santé publique chez eux comprennent aussi des "particules de taille plus fine, le dioxyde d'azote (NO2) et le benzo(a)pyrène", rappellent les auteurs.
Ils citent leurs "principales exigences" qu'ils espèrent retrouver dans le PPA 2 et notamment le maintien de l'État à 50% du financement du Fonds Air Bois pour l'installation de modes de chauffage au bois performants et son ouverture au solaire thermique et à la géothermie ; l'inscription d'une clause formalisant "l'opposition irréversible de l'Etat français à toute perspective de doublement du tunnel routier du Mont Blanc" ; "une stratégie offensive en faveur du fret ferroviaire" sur la ligne existante et une "action déterminée sur les "points noirs industriels" du territoire dont le site de SGL Carbon.