Ce jeudi 12 décembre, les centres de tri du courrier de La Poste ont été affectés par un mouvement de grève national, à l'appel de sept syndicats, à l'heure de la crainte de nouvelles fermetures de sites. Sondage des inquiétudes à Sassenage.
Dans ce centre de tri qui couvre l'Isère et la Savoie, le mouvement, à l'appel de la CGT, SUD, FO, CFDT, CFE-CGC, Unsa et CFTC, était suivi par 25% du personnel, selon la direction de La Poste, 30 à 50% selon les syndicats.
Le préavis de grève national concernait les employés des plateformes industrielles courrier (PIC) et des centre de tri de courrier (CTC). Il visait à dénoncer "la casse des centres de tri et des emplois", la stratégie de La Poste conduisant "à fermer ces centres". La plateforme de Sassenage a été crée à la suite de la fusion des établissements isérois et savoyards, "pourquoi ne serions-nous pas à notre tour absorbé?", se demandait un gréviste.
Reportage de Jean-Christophe Pain & Dominique Semet
Selon le syndicat SUD, "12 PIC en France doivent fermer d'ici à 2015", sur un peu plus de 40. Le syndicat rappelle qu'il y avait "une centaine" de centres de tri en 2004.
"C'est une réalité qu'il y a une chute du courrier", explique-t-on à la CGT, alors que les volumes sont en chute de 23% depuis 2008. Mais c'est aussi lié au choix stratégique de La Poste de pousser la lettre verte distribuée en J+2 et non en J+1", estime un syndicaliste.
Lors de l'annonce de la grève, en novembre, La Poste avait souligné investir chaque année "plusieurs dizaines de millions d'euros pour moderniser le traitement du courrier", Sassenage a ainsi été doté de quatre nouvelles machines cette année.