Le syndicat FO annonce une grève du personnel des stations de Valfréjus et la Norma, en Maurienne, à partir du dimanche 17 février. Des négociations sont en cours, notamment sur les salaires et les primes. La direction espère parvenir à un accord d'ici là et éviter la grève.
Les remontées mécaniques seront-elles à l'arrêt à Valfréjus et la Norma dimanche 17 février ? Au lendemain de l'arrivée des vacanciers de la zone A et alors que la zone B entame sa deuxième semaine de vacances, une grève pourrait bien paralyser les deux stations savoyardes.
Le syndicat FO a en effet déposé lundi un préavis de grève. Selon un délégué syndical, la mobilisation de "95% du personnel" est à prévoir dans les deux stations de Maurienne. Toutes deux sont gérées par un seul et même exploitant, la Sogenor.
Augmentation des salaires et revalorisation des primes
Le syndicat pointe la disparition de certains avantages pour les employés saisonniers et permanents. Il réclame une augmentation des salaires de 10% mais aussi une revalorisation de toutes les primes de 5%.Cela concerne la prime de "téléski difficile", accordée aux perchman qui ont affaire à de gros afflux de skieurs lorsqu'ils travaillent sur un tire-fesses débutant, la prime de déclenchement d'avalanche, réservée aux pisteurs, ou encore la prime de langues, versée aux salariés maîtrisant des compétences linguistiques.
Le syndicat demande aussi une augmentation de l'indemnité de "panier" attribuée pour les repas du midi, dont le montant est actuellement fixé à 6,47 euros.
Pour la direction, cette grève serait "une catastrophe"
Marcus Schlatmann, directeur général de la Sogenor, estime que cette grève serait "une catastrophe pour les clients, pour la station et pour l'entreprise et pour clients. Ils seront entre 4000 et 5000 à Valfréjus et 3000 et 4000 à la Norma ce week-end"."Ce préavis de grève nous a surpris et choqués", déclare le directeur. "Nous avions déjà eu un premier préavis de grève le 17 décembre. Nous avions alors répondu positivement à leurs demandes. Nous avions convenu d'un compromis qui avait permis la levée de ce préavis".
"Cette fois, les revendications n'ont plus rien à voir. L'ensemble de ce qui est demandé - l'augmentation des salaires, la prime de panier et la prime de déclenchement - cela représente 450 000 euros. Pour nous c'est impossible de répondre à cette demande".
Des négociations sont en cours. La dernière réunion en date, mercredi soir, n'a pas donné satisfaction au syndicat. Mais la direction espère toujours parvenir à un accord et ainsi éviter la grève dimanche.