Ce mercredi débutait devant les assises du Puy-de-Dôme le procès d'un homme jugé pour tentative de meurtre sur une jeune femme. Dans la nuit du 30 novembre 2012, il avait porté 26 coups de couteau sur sa victime dans une résidence universitaire clermontoise.
"J'ai eu une pulsion, je l'ai frappée frénétiquement comme dans un jeu, je voulais la tuer". C'est en ces termes que l'accusé a tenté d'expliquer son geste mercredi matin à la barre.Dans la nuit du 29 au 30 novembre 2012, après avoir rencontré une jeune femme dans un bar de Clermont-Ferrand et avoir poursuivi la soirée à jouer à des jeux vidéo dans sa chambre universitaire à la cité Lebon, le jeune homme, s'était en effet jeté sur elle au petit matin alors qu'elle était endormie pour lui asséner 26 coups de couteau, essentiellement sur le visage et dans le cou, avant de la laisser pour morte.
"Dans un premier temps, son pronostic vital est engagé. Elle va subir un certain nombre d'opérations et puis au fil du temps, on va avoir une jeune femme qui va récupérer mais qui va rester profondément marquée sur le plan psychologique par une scène extrêmement traumatisante" raconte Maître Canis, l'avocat de la victime. "C'est une confrontation difficile pour elle. Elle évite d'ailleurs son regard depuis le début des débats. Ça lui renvoie la scène absolument horrible qu'elle a vécue cette nuit-là et qu'elle ne pourra jamais oublier."
Le discernement en question
Après être revenu sur les faits, le président a tenté de cerner la personnalité de l'accusé. Âgé de 25 ans au moment du drame, décrit comme immature, le jeune homme venait de reprendre ses études après une période d'errance qui faisait suite au suicide de sa mère. D'apparence gothique, fortement dépendant à l'alcool et aux jeux vidéo, il avait ressenti le besoin de se faire aider sur le plan psychiatrique, mais il avait finalement refusé de prendre ses traitements. Autant d'éléments qui aujourd'hui posent question."Des collèges d'experts ont pu s'intéresser à son discernement. Ils sont unanimes sur le fait que son discernement a tout au moins été altéré" indique maître Marine Regnier-Cymberkewitch, avocate de la défense. "Certains considèrent que son discernement a été aboli. Lui souhaite être soigné, il l'a encore dit ce matin."
Très prolixe, l'accusé a longuement parlé de lui tout au long de la journée, expliquant qu'il cherchait toujours à comprendre son geste. Il a demandé pardon à sa victime, lui expliquant c'était la seule chose qu'il attendait de ce procès et que peu lui importait la peine à laquelle il serait condamné. Il risque jusqu'à 30 ans d'emprisonnement.
Ce mercredi débutait devant les assises du Puy de Dôme le procès d'un homme jugé pour tentative de meurtre sur une jeune femme. Dans la nuit du 30 novembre 2012, il avait porté 26 coups de couteau sur sa victime dans une résidence universitaire clermontoise.