Jean-Michel Asselin revient sur l'exploit réalisé ce samedi 16 janvier par des Népalais qui ont réussi l'asencion du K2 en hiver. Une première. L'alpiniste et journaliste isérois, se réjouit de voir des Népalais au sommet. Un juste retour des choses selon lui.
Dix Népalais ont réussi la première hivernale au K2 à la frontière entre Pakistan et Chine. Ils ont atteint le deuxième plus haut sommet du monde qui culmine à 8.611 mètres d’altitude, par moins 50 degrés. Depuis 33 ans, les plus grands alpinistes rêvaient de réaliser cet exploit.
Jean-Michel Asselin, alpiniste et journaliste salue la performance et se réjouit qu'une équipe népalaise entre enfin dans l'histoire. "Il n'y a rien d’étonnant à ce que se soient des népalais qui réussissent. Ils sont très forts depuis toujours. Sans eux, très peu d’occidentaux auraient frôlé l’altitude des Dieux. Le gros boulot, c’est eux qui l’ont toujours fait. L’hivernale qui restait c’était celle-ci, les Népalais l’ont fait. Ils ont écrit une page d’histoire (...) c’est un juste retour des choses."
La cordée népalaise était emmenée par Nirmal Purja. Un meneur d'hommes hors du commun. Un ancien soldat des forces spéciales britanniques, qui avait gravi en 2019 les quatorze "8.000", avec oxygène, en six mois et six jours. "C’est un gars qui a une force physique et mentale hors norme, un gars très stratégique et qui à mon avis construit bien ses expéditions. Il s’est associé avec des grimpeurs très forts. Un type brillant" précise Jean-Michel Asselin admiratif.
Il fallait au moins ces qualités pour vaincre l'hiver au K2, surnommée "la montagne sans pitié". Peu après l'exploit des Népalais, dans une autre cordée, l'Espagnol Sergi Mingote trouvait la mort à la suite d'une chute.