Invitée-surprise du deuxième tour de la primaire d'Europe Ecologie-Les Verts, Michèle Rivasi députée européenne, a affirmé samedi sentir "un souffle" autour de sa candidature. Elle reconnaît devoir encore "convaincre à l'intérieur" du parti pour prétendre l'emporter le 7 novembre
"Il y a une dynamique qui s'est installée", a assuré Mme Rivasi, qui sera opposée le 7 novembre à Yannick Jadot au second tour de la primaire. Un débat entre eux est prévu jeudi.
"Les gens qui m'ont soutenue, c'est des gens de terrain, qui se sont dit que cette élection était importante et qu'il fallait choisir une candidate qui les représente et se bagarre avec eux", a souligné Mme Rivasi, qui a déjoué les pronostics en arrivant mercredi devant Cécile Duflot, la candidate la plus médiatique.
"Maintenant qu'on se retrouve tous les deux avec Yannick, il y a une forme de sursaut et les gens se disent qu'il peut y avoir une écologie différente de ce
qu'on a vécu dans notre parti", a-t-elle plaidé.
Assise à côté de l'ancien ministre de l'Environnement Yves Cochet (2001-2002),et se targuant du soutien de la députée européenne Eva Joly et des parlementaires Sergio Coronado et Jean-Louis Roumégas, Mme Rivasi a souligné la nécessité de multiplier "les rencontres avec les militants" d'ici au deuxième tour.
"Besoin de rassembler"
Evoquant les deux candidates éliminées au premier tour, M. Rivasi a noté "il y a les voix de Cécile Duflot, de Karima Delli et j'ai besoin de rassembler". Mais la députée européenne compte aussi faire de son "ouverture" vers "l'extérieur" un argument clé en vue de l'élection présidentielle, où il faudra "rassembler au-delà d'EELV".
Dans cette perspective, Mme Rivasi s'estime tout à fait à même de récolter les 500 parrainages d'élus nécessaires pour présenter une candidature à l'élection présidentielle."Je suis très implantée sur mon territoire du grand Sud-Est, mais aussi dans le Centre", a plaidé l'ancienne députée de la Drôme.
"Ca fait 30 ans que je parcours les territoires, de Flamanville à Strasbourg...
Les maires regardent qui est la personne la plus susceptible de représenter l'écologie olitique", a-t-elle renchéri. En plus il y a plein d'élus ruraux qui s'aperçoivent que leurs électorats suivent les écologistes. Et ils se disent : autant donner ma signature."