Des peines allant jusqu'à huit ans de prison ont été prononcées vendredi par le tribunal correctionnel de Lyon à l'encontre de figures du banditisme, dont des membres présumés de la "Dream Team", dans une affaire de cache d'armes.
Sur les 17 prévenus renvoyés devant la 16e chambre du TGI de Lyon, six ont fait l'objet de relaxes. Les condamnés, dont certains sont des habitués des prétoires, se sont vus notifier des peines allant de six mois ferme à huit ans de prison.
Daniel Bellanger, souvent présenté dans la presse comme le cerveau de la "dream team" - une équipe de malfaiteurs réputée pour ses braquages retentissants - a été condamné à cinq ans de détention. Il avait comparu libre à l'audience mais était placé depuis la fin du procès en détention provisoire pour des braquages en Auvergne.
Son frère Dominique dont le tribunal estime qu'il a été au coeur de l'élaboration de la cache d'armes découverte à Tramoyes dans l'Ain en 2012, et dont l'accusation pense qu'elle devait servir à un prochain braquage, a écopé de la peine la plus lourde, huit ans.
Considéré comme un ex-pilier de la "dream team" Karim Maloum - en état de récidive légale - a été condamné à 30 mois de prison, loin des réquisitions du parquet qui avait demandé de 12 à 13 ans à son encontre.
Régulièrement associés à des dossiers liés au banditisme méridional, Aurélie Merlini a été condamné à trois ans de prison et son ex-compagnon Jean-Marie Struffi à cinq ans.
Tout un arsenal dans un garage
Malgré les condamnations, ces prévenus ont bénéficié de relaxes partielles. Mis en examen essentiellement pour "recel de vol en bande organisée, association de malfaiteurs et infraction à la législation sur les armes et les explosifs en bande organisée, ils avaient clamé leur innocence lors de l'audience.
Dans le garage de l'Ain, à Tramoyes, une commune située à la périphérie de l'agglomération lyonnaise, une trentaine d'armes, de l'explosif PEP 500, des talkies-walkies, des brouilleurs d'ondes et de puissantes berlines avaient été découverts fortuitement.
Mais aussi de l'ADN appartenant à plusieurs des prévenus. L'enquête menée par la PJ de Lyon et l'Office central de lutte contre le crime organisé avait aussi mis au jour de très nombreux éléments de téléphonie qui ont nourri les soupçons de l'accusation.