L'une des fêtes les plus importantes de la religion islamique, l'Aïd-el-Adha, avait lieu ce 21 août 2018. Notamment marquée par l'égorgement d'un agneau, la pratique doit être encadrée pour des raisons d'hygiène, et demande donc la mobilisation des abattoirs.
Ce mardi 21 août avait lieu la fête de l'Aïd-el-Adha pour tous les musulmans. Cette fête traditionnelle qui commence par une prière se termine par un repas de partage, et est marquée par le sacrifice du mouton. Une pratique encadrée en France où l'abattage clandestin est interdit. Les abattoirs sont donc mobilisés, comme celui d'Ambert dans le Puy de Dôme, où 180 bêtes sont passer par l'abattoir d'Ambert.
"On vend les moutons chez nous à la ferme, les clients les choisissent vivants et chaque mouton va être identifié avec un numéro et le numéro du client. La boucle va suivre l'animal jusqu'au bout de la chaîne, avec la livraison des agneaux en camion frigorifique", détaille Alexandre Carcouet, commerçant en bestiaux.
La sécurité alimentaire est devenue une exigence et chaque animal est contrôlé par un représentant des services vétérinaires. Cet hiver, 800 000 euros ont été investis pour moderniser l'abattoir d'Ambert, un bâtiment municipal considéré comme un équipement de développement du territoire, au service des éleveurs et des consommateurs. "La France a choisi d'autoriser l'abattage des agneaux pour l'Aïd sans étourdissement, on respecte cette règle et on rend ainsi effectivement un service à la communauté", note Lucien Compte, directeur par interim de l'abattoir.
Mohamed, un Clermontois, ne cache pas sa bonne humeur en venant récupérer un animal : "on est content quand on récupère le mouton, on attend cette fête toute l'année puisqu'elle est très importante pour nous." Idem pour Younes, qui habite à Castelnauday, déjà impatient : "on se retrouve tous ensemble après et on fait un barbecue, on parle de ce qu'on a fait dans l'année écoulé, de ce qu'on veut pour l'année suivante, c'est un peu noël en fait."
Finalement, très peu de familles se sont rendues à l'abattoir : la majorité préfère récupérer les animaux sur les points de livraison à Thiers et à Clermont-Ferrand.
