La mesure pourrait entrer en vigueur très rapidement : la préfète du Puy-de-Dôme envisage, jeudi 31 janvier, l'installation d'éthylotests obligatoires anti-démarrage, pour les personnes interpellées avec un taux d'alcoolémie supérieur à la législation.
Lors de ses voeux à la presse, la préfète du Puy-de-Dôme Anne-Gaëlle Baudoin Clerc a annoncé qu'elle envisageait le recours à des éthylotests anti-démarrage (EAD) obligatoires pour toute personne interpellée avec un taux d'alcool supérieur à la limite autorisée de 0,5 g par litre de sang. Cette annonce intervient après l’accident qui a provoqué, samedi 19 janvier, la mort de deux personnes sur le contournement de Riom près de Clermont Ferrand. Le conducteur qui a provoqué l’accident avait un taux d'1,92 gramme d'alcool par litre de sang.
Un dispositif mis en place par les préfets
Le dispositif EAD a déjà été expérimenté dans la Drôme, la Marne, le Nord et le Finistère. Depuis le 1er janvier 2019, tous les préfets peuvent le mettre en place.
Concrètement, l'éthylotest est associé au système de démarrage du véhicule. Si le taux d’alcool est supérieur à la législation, il empêche la mise en route du moteur. Il s'agit du même système que celui dans les véhicules de transports en commun, obligatoire depuis 2015. Après un premier démarrage, l'appareil exige un second souffle, dans la demie-heure qui suit, pour empêcher toute consommation d'alcool après avoir démarré.
L’EAD doit être mis en place par un installateur agréé par la préfecture, à la charge du conducteur, qui peut choisir entre un achat ou une location.
Qui est concerné ?
L'EAD peut être rendu obligatoire, comme une alternative au retrait du permis de conduire, pour les conducteurs contrôlés en état alcoolique ou en état d’ivresse, ainsi que ceux qui, en état alcoolique, sont responsables d’un homicide ou de blessures involontaires.