Le moulin Richard de Bas d’Ambert, dans le Puy-de-Dôme, est à vendre

Le moulin Richard de Bas, d’Ambert, dans le Puy-de-Dôme vit-il ses dernières heures ? Après plus de 500 ans d’existence, son activité de fabrication de papier à l’ancienne est menacée. Les propriétaires cherchent des repreneurs.

A Ambert, dans le Puy-de-Dôme, au moulin Richard de Bas, Michel fabrique le célèbre papier avec passion depuis 6 ans. Il reproduit des gestes ancestraux. Un métier appris sur le tas car aucune école n’existe. Mais aujourd’hui, la vente du moulin menace ce savoir-faire immuable. Michel Convert, papetier, explique : « Cela fait partie de notre patrimoine. C’est un vieux métier. Certains de ces métiers ont disparu pour beaucoup. Il ne faudrait pas tous les laisser partir ».

Des travaux importants

Deux salariés ont fait découvrir cette fabrication à près de 4 millions de visiteurs. Le moulin produit 2 tonnes de papier par an. Mais il accuse le poids des siècles. Avec plus de 500 ans d’existence, il n’est plus aux normes de sécurité. Emmanuel Kerbourc'h, gérant SARL Moulins à papier du val de Lagat, souligne : « Cette mise en conformité demande des investissements assez lourds. Il faut refaire la mécanique, le cœur du moulin en lui-même avec les maillets et la machinerie, classés aux monuments historiques. Ce sont des dossiers qui sont très lourds et très complexes. Cela prend du temps ». 

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Le moulin Richard de Bas, d’Ambert, dans le Puy-de-Dôme vit-il ses dernières heures ? Après plus de 500 ans d’existence, son activité de fabrication de papier à l’ancienne est menacée. Les propriétaires cherchent des repreneurs. Intervenants : Michel Convert, papetier / Emmanuel Kerbourc'h, gérant SARL Moulins à papier du val de Lagat ©R. Ho-A-Chuck / S. Moccozet / S. Salmon

"Le moulin est vraiment à la croisée des chemins"

Le moulin date de 1463. La famille Peraudeau a acquis les murs et l’activité en 1941. Trois générations se sont succédé en apportant leur pierre à l’édifice. Il n’y aura pas de quatrième génération. Emmanuel Kerbourc'h rappelle : « La quatrième génération est soit déjà engagée sur d’autres projets professionnels, soit beaucoup trop jeune pour pouvoir attendre qu’elle mûrisse et qu’elle soit prête à reprendre. Le moulin est vraiment à la croisée des chemins ». 

Des investisseurs intéressés

Des normes de sécurité trop lourdes, une génération qui s’efface, autant de raisons qui ont mené les propriétaires à la vente. Emmanuel Kerbourc’h poursuit : « Pour laisser le plus de chances au moulin, nous avons voulu élargir au maximum, soit faire des ventes de murs et d’immobilier uniquement, soit faire des ventes complètes avec reprise du fonds de commerce ou acquisition des parts sociales. Tout est sur la table, tout est en discussion ». Ce papier qui a marqué des générations entières, existera-t-il encore ? Une dizaine d’investisseurs ont fait part de leur intérêt. La réponse est attendue fin novembre.

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