Comment faire venir des infirmières ou des médecins en zone rurale ? C'est la question que se pose l'hôpital d'Ambert dans le Puy-de-Dôme, confronté à des problèmes de recrutement. Récemment, il a lancé une campagne dans la presse et sur les réseaux sociaux pour trouver du personnel.
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Le problème n'est pas spécifique à l’hôpital d’Ambert dans le Puy-de-Dôme, mais il est sans doute plus grave ici qu'ailleurs. L'an dernier, il a manqué jusqu'à 10 infirmiers ou infirmières dans l'établissement, plus de 10% de postes vacants. Ce service de médecine n'a pas été épargné par les départs et les arrêts de travail. Corinne Veyrière, cadre de santé, explique : « On fait appel à des intérimaires dans un premier temps. Si on n’a pas de réponse positive, nous faisons une procédure dégradée, c’est-à-dire que nous faisons appel à des aides-soignantes qui viennent renforcer le manque d’infirmiers. Si cette solution-là n’est pas faisable, nous sommes obligés de fermer des lits ».
Des avantages pour les candidats
Il y a aussi des heures supplémentaires et des personnels rappelés sur leurs congés. Alors l'hôpital a lancé une campagne sur les réseaux sociaux et dans la presse, avec à la clé quelques avantages supplémentaires pour les candidats. Sébastien Retord, directeur des ressources humaines, indique : «
Le premier avantage est le logement. Parce que ce sont des professionnels qui viennent d’ailleurs, d’autres territoires, on ne voulait pas concurrencer les autres établissements type EHPAD et donc il fallait trouver un moyen de les fidéliser sur place. Le deuxième est l’amplitude horaire : aujourd’hui les professionnels demandent beaucoup de travail en 12 heures et c’est quelque chose que l’on essaie d’adapter à nos organisations en place ».
Une campagne qui a porté ses fruits
La campagne a payé. L'hôpital a reçu 8 candidatures et les recrutements sont en cours. Mais le problème se pose aujourd'hui pour les médecins, il en faudrait 6 de plus. Là aussi, c'est très compliqué et ce n'est pas qu'un problème d'isolement géographique. Sylvie Arsac, coordinatrice des soins, souligne : «
Nous avons de la médecine, mais de la médecine où on a majoritairement des personnes qui sont âgées. Le service de rééducation c’est aussi de la personne âgée et il est vrai que souvent, les jeunes diplômés, quand ils sortent, sont plutôt attirés par des services plus attractifs comme la médecine ou la réanimation ou les urgences ». Pour attirer des médecins, le centre hospitalier d'Ambert envisage de lancer une nouvelle campagne de communication.
