Après 6 heures de délibéré, le verdict est tombé à la cour d’assises du Puy-de-Dôme, vendredi 1er juin. Les principaux accusés du guet-apens, qui s’est déroulé en 2016 à Saint-Dier-d’Auvergne, ont été condamnés à 18 et 12 ans de réclusion criminelle.
Devant la cour d'assises du Puy-de-Dôme, 5 individus devaient répondre d'agressions lors d'un guet-apens qui s'est déroulé à Saint-Dier-d'Auvergne en 2016. Au terme de 6 heures de délibéré, le verdict est tombé vendredi 1er juin.
Le verdict va au-delà des réquisitions de l’avocat général. Les deux principaux agresseurs ont été condamnés à 18 et 12 ans de réclusion criminelle. Les trois autres ont été condamnés à 5 ans dont deux ans avec sursis, 5 ans dont un an avec sursis, et un an d’emprisonnement. L’avocat général, lui, avait requis entre 2 et 15 ans de prison.
La matinée du vendredi a été consacrée à la plaidoirie de la défense. Maîtres Kalifar et Portejoie avaient pourtant mis en avant que leurs clients n’étaient pas des voyous et qu’ils n’avaient pas de volonté homicidaire. Les accusés faisaient état de casiers judiciaires, essentiellement pour vols et stupéfiants.
Deux personnes blessées dans le guet-apens
C’était le 2 février 2016, à Saint-Dier-d’Auvergne, un jeune couple était arrivé à la gendarmerie de la commune : tous les deux sont blessés. Ils expliquent alors aux gendarmes qu’ils viennent de se faire tirer dessus dans la forêt de Trézioux.
L’homme n’a été que légèrement blessé, mais sa femme l’est plus grièvement. Une balle a sectionné l’artère fémorale.
Cinq personnes avaient été placées en garde à vue. Deux d’entre eux s’étaient rendus à la brigade de gendarmerie et avaient été mis en examen. Les trois autres ont été identifiés et arrêtés. Ils étaient poursuivis pour tentative de meurtre avec préméditation et en bande organisée, mais aussi enlèvement et séquestration ainsi que la participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime.
Au moment des faits une des victimes du guet-apens, l’homme a expliqué aux enquêteurs qu’un de leurs amis les avaient attiré dans la forêt. Mais cet ami aurait agi sous la contrainte : le jour de l’agression, des hommes cagoulés l’auraient tabassé à plusieurs reprises et séquestré avant de lui demander de contacter le couple pour les attirer dans leur piège.
À l’issue du verdict, les agresseurs ont 10 jours pour faire appel. Les deux principaux agresseurs, quant à eux, ont décidé de faire appel de la décision. Les trois autres ne se sont pas encore prononcés.