Le concours général agricole, ça n'est pas que pour les bovins : il y en a aussi pour les chiens et les chats. Raymond Limousin, éleveur de teckels dans le Puy-de-Dôme est monté à Paris avec sa chienne Lady Liberty, surnommée "Louane", pour tenter de décrocher une médaille.
Pour Louane, petite teckel de trois ans, c'est l'heure d'une sieste bien méritée avant d'affronter les juges. Dans quelques minutes, elle va se présenter devant le jury du concours général agricole.
Le propriétaire de Louane, Raymond, n'est pas loin, dans son habit de chasseur bavarois, car le teckel, race allemande, est un chasseur né. Le sourire est amoureux et les attentions nombreuses pour préparer le petit chien dans les moindres détails.
"Tout doit être parfait" explique Raymond. "Il faut que le chien soit vraiment bien préparé, c'est un respect pour l'animal et un respect pour le juge en même temps."
Cet après-midi là, Louane concourt au côté de deux autres teckels de sa lignée. Dans le jargon, on dit qu'ils forment un lot d'affixe. Un dernier bisou, et Florence, l'amie de Raymond, emmène les trois teckels sur le ring.
Le passage devant les juges dure moins de 10 minutes. Pour Raymond, resté en retrait, le temps est bien long, surtout dans les minutes qui précèdent le verdict du jury. Finalement, les juges ne distingueront pas Louane cette année. "Ça fait mal ... quand on voit l'investissement en temps, en argent et tout ..."
Ému quasi aux larmes, c'est auprès de Louane et de son regard tendre que Raymond trouve son réconfort et l'envie de revenir. A l'oreille, il lui glisse : "tu feras mieux, tu vas les battre l'année prochaine !"
