Quatre alpinistes sont décédés et trois autres ont été blessés dans une avalanche qui s'est déclenchée vers 13h30 dimanche 25 février, dans le secteur du Val d'Enfer, du côté du Mont-Dore, dans le Puy-de-Dôme. Une enquête a été ouverte par le parquet de Clermont-Ferrand.

Le Mont-Dore est sous le choc. Quatre skieurs sont décédés et trois autres blessés dans une avalanche qui s'est déclenchée vers 13h30 dimanche 25 février, dans le secteur du Val d'Enfer, du côté du Mont-Dore, dans le Puy-de-Dôme. L'alerte a été donnée par deux autres membres de l'excursion, qui ont échappé de justesse au drame. Un important dispositif a immédiatement été mis en place pour porter secours aux victimes : au total, "une cinquantaine de secouristes" ont été mobilisés dimanche après-midi, selon la préfecture.

La plupart des victimes étaient membres du club alpin de Vichy et originaires du Cantal et de l'Allier. Parmi les personnes décédées, le guide, David Vigouroux, connaissait le secteur "par cœur", selon un ami d'enfance de David contacté par France 2. Une enquête a été ouverte par le parquet de Clermont-Ferrand afin d'auditionner les survivants, actuellement à l'hôpital, et de mieux comprendre les circonstances exactes du drame.

Une avalanche à 1 600 mètres d'altitude

Ce dimanche, deux groupes d'alpinistes sont partis faire une excursion avec des piolets, hors-piste, dans le secteur du Val d'Enfer, réputé dangereux, du côté du Mont-Dore. Le premier groupe est composé de deux personnes venues du Cantal accompagnées d'un guide de haute montagne, David Vigouroux. Le second, de six alpinistes du club alpin de Vichy. Le guide et son groupe sont encordés tous les trois ensemble, et les alpinistes du club alpin de Vichy, par petits groupes de deux personnes, précise le parquet.

Vers 13h30, un "glissement de manteau neigeux" survient à environ 1 600 mètres d'altitude et ensevelit sept d'entre eux, a précisé en conférence de presse Judith Husson, sous-préfète de Thiers. Un peu en retard sur les autres, les deux dernières personnes ont échappé au drame de justesse et ont donné l'alerte.

Sur place, les secouristes du Peloton général de haute montagne (PGHM) et de la gendarmerie ont retrouvé les corps de quatre victimes décédées, ensevelies sous plusieurs mètres de neige, tandis que trois autres personnes ont pu être secourues et prises en charge par les secours avant d'être hospitalisées. "Parmi les survivants, une personne a été sauvée par son airbag, une autre parce qu’elle portait un détecteur", a précisé en conférence de presse Judith Husson, sous-préfète de Thiers.

Un guide de haute montagne parmi les victimes

Les victimes étaient pour la plupart originaires du Cantal et de l'Allier, et membres du club alpin de Vichy, selon le parquet. Parmi les personnes décédées, David Vigouroux était guide de haute montagne, cofondateur du bureau des Guides d'Auvergne et de Murmur nature dans le Cantal. Son frère, moniteur d’escalade, était également décédé en montagne en 2009 dans les Pyrénées, à cause d’une chute de rochers, l'été, dont David avait lui-même été témoin, selon un ami d'enfance contacté par France 2.

Un ambulancier du Samu membre du club d'alpinisme fait également partie des personnes retrouvées mortes dans l'avalanche : "Nos premières pensées vont à son épouse, ses enfants et ses collègues qui saluent son engagement", indique le CHU ce lundi matin dans un communiqué de presse. Une cellule d’urgence médico-psychologique a été activée à l'hôpital.

Du côté des survivants, deux hommes ont été blessés aux chevilles et une femme atteinte d'un traumatisme crânien, étaient âgés de 35 à 44 ans, précise le parquet. Deux de ces personnes ont pu regagner leur domicile dans la soirée. La troisième est toujours hospitalisée mais "son pronostic vital n’est pas engagé", précise le CHU.

Une cinquantaine de secouristes mobilisés

Une cinquantaine de secouristes ont été engagés dans l'après-midi, selon la préfecture : 14 gendarmes du Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne (PGHM) et du groupe de montagne de la gendarmerie, 21 sapeurs pompiers et deux chiens spécialisés dans la recherche de victimes d'avalanche. "Je félicite cette chaîne humaine mise en place dès 13 h 30", a salué le maire Sébastien Dubourg lors de la conférence de presse dimanche soir.

Un risque "marqué", mais des alpinistes bien équipés

Ce dimanche, le risque d'avalanche était "marqué" au Mont-Dore, ce qui correspond à un niveau d'alerte intermédiaire, où l'appréciation du danger requiert de l'expérience. Le domaine skiable était fortement enneigé, avec jusqu’à 50 centimètres de neige dure et compacte en altitude, d’après le site spécialisé Ski Info.

Les alpinistes étaient semble-t-il bien équipés pour ce type d'excursion :  chacun d'entre eux était équipé des piolets, crampons, et de détecteurs d'avalanches L'un des survivants portait même un gilet de sauvetage. Et le guide, David Vigouroux, connaissait le secteur "par cœur", selon un ami d'enfance de David contacté par France 2.

"Au Mont-Dore, en cette période de ski, c’est une tragédie que l’on n’aime pas vivre, a déploré le maire, Sébastien Dubourg. Même la montagne de basse altitude est dangereuse". L'audition des survivants qui sont actuellement à l'hôpital dans le cadre de l'enquête permettra d'en savoir plus sur les circonstances exactes du drame.

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