La baisse annoncée des dotations aux collectivités ne cesse d'inquiéter. A quelques jours de la rentrée, il se pourrait même que certaines communes ne puissent plus assurer certains services publics. Exemple avec la commune de Saint-Germain-Lembron dans le Puy-de-Dôme.
A quelques jours de la rentrée, le conseil municipal de Saint-Germain-Lembron s’est rassemblé. Cantine scolaire, entretien de la voirie, informatisation des écoles … autant de points abordés. Mais l’humeur n’était pas à la joie pour la reprise.
Dans la tête de tous, la baisse des dotations aux collectivités de 300 millions en 2017, annoncée par le gouvernement fin juillet. A Saint-Germain-Lembron, comme partout en France, les maires, présidents de régions et élus locaux ne décolèrent pas. La dotation globale de fonctionnement versée par l’Etat aux communes françaises diminue chaque année. Mais cette année, elle s’est clairement accélérée. Elle était de 15,2 milliards en 2014, 13,8 milliards en 2015 et 11,8 milliards en 2016.
"Gérer pour nous c’est anticiper et aujourd’hui on ne peut pas. L’exemple de Saint-Germain-Lembron peut se décliner à loisir sur d’autres communes. C’est l’ensemble les mesures annoncées par le gouvernement qui nous inquiète. Aujourd’hui à moins de supprimer des services public, on ne peut pas continuer" explique Graziella Brunetti maire de la commune de Saint-Germain-Lembron.
Au coeur des débats également, la réforme de la taxe d’habitation. Le projet de loi qui vise à exonérer en trois ans, dès 2018, la taxe d’habitation pour 80 % des contribuables. A Saint-Germain, cela aussi suscite l’inquiétude. "Quand la taxe professionnelle a été supprimée, la compensation nous l’attendons encore. Que va-t-il en être pour la taxe d’habitation ?" souligne Graziella Brunetti.
Avec de moins de recettes fiscales, les maires craignent d’avoir à réduire les services à la population. Et pour certains, ce n'est plus une crainte ... mais une réalité.