Un boulanger installé à Bourg-Lastic, dans le Puy-de-Dôme, poursuit Facebook en justice. La raison ? Une page frauduleuse a été créée au nom de sa boulangerie sur le réseau social. La page en question a depuis été supprimée mais l’artisan poursuit son combat contre le géant du web. 

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Un boulanger du Puy-de-Dôme qui attaque Facebook en justice, c’est un peu David contre Goliath. Philippe Seramy est un artisan-boulanger installé dans le village de Bourg-Lastic. Victime d'une usurpation d'identité, il a lancé une offensive contre le puissant réseau social.

Tout a commencé au mois de mai dernier. Un ami de l’artisan le prévient qu’une page Facebook présente sa boulangerie sur le réseau social. Problème : Philippe Seramy affirme n'avoir jamais créé la moindre page Facebook et qui plus est, il estime que des photographies mensongères et malveillantes sont associées à son commerce.

« Sur la page Facebook, il y avait bien la photographie de la façade de notre boulangerie. Mais toutes les autres photos étaient fausses ! », explique Philippe Seramy. « Quelqu’un a cherché à nous nuire ! Mais une chose est sûre ce n'est pas mon concurrent, on s'entend très bien », ajoute-t-il.

Une procédure en justice 



Le boulanger victime d’une usurpation d’identité décide alors de réagir : il  porte plainte au mois de juin. « Je ne connaissais absolument rien à Facebook alors j’ai aussi dû faire appel à un prestataire informatique pour m’aider. Nous avons demandé au réseau social de supprimer cette page », raconte le boulanger. Mais Facebook n’a pas accédé à sa requête.

Alors Philippe Seramy fait appel à une avocate qui envoie une lettre recommandée à Facebook. « On lui a dit d’écrire en Irlande où elle a envoyé une assignation en référé. Il a fallu traduire tous les documents en anglais et prendre un huissier mandaté en Irlande, cela m’a coûté cher ! »,  se désole Philippe Seramy qui a dû débourser entre 5000 et 6000 euros de frais judiciaires.


"Le pot de terre contre le pot de fer" 



En novembre dernier, le boulanger obtient enfin gain de cause : Facebook supprime la "page  malveillante". Mais le combat ne s’arrête pas là pour Philippe Seramy.

«  Je ne vais pas me laisser faire. Je veux me faire indemniser des frais de procédure que j’ai dû dépenser. Mais surtout, je voudrais que facebook nous communique les identifiants de la personne qui a créé cette page pour la poursuivre en justice » déclare le boulanger.

Il ajoute : « C’est un peu le pot de terre contre le pot de fer mais je ne vais pas me laisser faire. J’ai eu un grand préjudice moral et une atteinte à mon honneur. Je travaille énormément pour faire du bon travail ».

Une audience en référé aura lieu le 25 janvier prochain au tribunal de grande instance de Clermont-Ferrand. Le boulanger puydômois espère obtenir gain de cause pour savoir qui a tenté de mettre à mal son commerce. 

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