La droite a repris le chemin des marchés et des réunions publiques. Brice Hortefeux, tête de liste Les Républicains-UDI-Modem dans le Puy-de-Dôme pour les régionales, était samedi dans les Combrailles. Une campagne qui, après les attentats, impose la sécurité parmi les enjeux régionaux.
Après avoir marqué un temps d'arrêt, la campagne des régionales en Auvergne Rhône-alpes reprend progressivement. Si le PS souhaite attendre le 28 novembre, c'est-à-dire le lendemain de l'hommage national aux victimes, la droite, elle, a déjà repris le chemin des marchés et des réunions publiques. Brice Hortefeux, tête de liste des Républicains dans le Puy-de-Dôme, était samedi dans les Combrailles. Une campagne qui, après les attentats, change de nature. La sécurité s'est imposée parmi les enjeux régionaux.
Face à des militants et des élus locaux des Combrailles, Brice Hortefeux comme l'ensemble des candidats de droite, doit trouver sur le terrain un subtil équilibre politique : soutenir les mesures de François Hollande et l'état d'urgence, sans tomber dans la surenchère sécuritaire. Pour l'ancien ministre de l'Intérieur de Nicolas Sarkozy, la menace terroriste est présente partout en France. La campagne doit à ses yeux se recentrer sur la sécurité et la défense des territoires, où la région peut agir.
En matière de sécurité, en matière de symbole, elle peut agir fortement. Par exemple nous demandons à ce qu'il y ait sur le fronton de chaque lycée la présence du drapeau national. En même temps, il faut qu'il y ait un effort de protection, par exemple avec des caméras de vidéoprotection aux abords des établissements scolaires. (Brice Hortefeux)
Mais sur le marché, les enjeux des élections régionales en Auvergne-Rhône-Alpes semblent lointains, et ne parviennent pas à effacer le choc des attentats. "On sait plus pour qui voter, on sait plus où aller, c'est difficile", dit l'un. "On a beaucoup de questions à se poser, j'ai l'impression que les Français sont un peu perdus", dit une autre. Une dernière renchérit : "Ils sont beaucoup plus inquiets par ce qu'il se passe, par les atrocités qu'on voit, que de la politique, ça ils l'ont complètement oublié". Nous sommes pourtant à 15 jours du premier tour. Rarement une élection n'aura paru aussi incertaine.