Les Motards en Colère du Puy-de-Dôme disent non au contrôle technique voté par le parlement européen pour une application dès janvier 2022, malgré l'opposition de la France. Près d'un millier d'entre eux ont manifesté dans les rues de Clermont-Ferrand, samedi 10 Avril.
Le contrôle technique obligatoire pour les deux-roues que veut imposer l'Europe suscite la colère des motards. Ils étaient plus de 300 au Puy-en-Velay en Haute-Loire et près d'un millier à Clermont-Ferrand dans le Puy-de-Dôme à manifester.
"Ce n'est pas l'état mécanique d'une moto qui est à l'origine des accidents de la route"
C’est ce qu’affirme Jean-Michel Besse coordinateur des Motards en Colère du Puy-de-Dôme. Même si il y a encore trop d’accidents mortels des deux-roues (NDLR : sur 4 millions d’utilisateurs de deux-roues motorisées, il y a eu 615 tués sur la route en 2019), d’après ce pratiquant, ce n’est pas l’entretien des motos qui est concerné. Le contrôle technique n’apporterait aucune réponse à la réduction des accidents : « Les motos sont cinq fois plus contrôlées par un garagiste professionnel qu’une voiture, il y a de plus en plus d’électronique et on est obligé de passer par un pro pour faire la vidange tous les 6000 kilomètres. Le garagiste est également obligé de signaler toute défaillance du véhicule. Moi le contrôle technique, je le fais tous les matins en démarrant ma moto ».
Colère nationale contre le lobbying des opérateurs de contrôle technique
Les Motards en Colère dénoncent une pression des opérateurs de contrôle technique et une démarche purement financière, pour faire du profit. Le mouvement rappelle également que l’Etat français a pris des mesures pour améliorer la sécurité routière comme le passage aux 80 km/h, la réforme du permis moto en 2020, le déploiement des radars fixes et mobiles ou encore l’obligation d’un équipement adapté. Dans ces conditions les pratiquants des deux-roues espèrent que la France, défavorable à la mesure européenne, obtiendra une dérogation.