Mercredi 28 septembre, c’était le coup de massue pour les salariés de Camaïeu : ils apprenaient que les magasins allaient fermer définitivement le samedi suivant et qu’ils allaient perdre leur travail. Une semaine plus tard, le syndicat CGT de Clermont-Ferrand a reçu les vendeuses du Puy-de-Dôme pour les informer sur leurs droits et les différentes procédures d’accompagnement pour les aider à retrouver un emploi.
Le couperet est tombé samedi 1er octobre : tous les magasins Camaïeu fermaient définitivement leur porte et leurs collaborateurs perdaient leur emploi. Elles sont bien décidées à rebondir, les salariées qui ont parfois travaillé près de 20 ans pour Camaïeu dans le Puy-de-Dôme. Réunies à Clermont-Ferrand, on sent ces femmes impliquées, même si l’amertume est bien là. « Je suis très confuse, il y a un mélange d’incompréhension, d’énervement aussi. Ça a été très brutal. En trois jours, on a été licenciées. C’est un peu dur de se mettre dans la tête qu’on est dans cette situation-là, qu’on n’a plus du tout d’emploi. On va prendre le temps de réfléchir. On est nombreuses à être prises au dépourvu », raconte Océane Lukaszewicz, ancienne vendeuse chez Camaïeu.
"Je pense qu’il y en a énormément qui pensent à une reconversion"
Le moment maintenant est au questionnement sur les procédures, les indemnités, les dispositifs d‘accompagnement. « Si on est motivées, on pourra retrouver du travail, ce n’est pas le souci. Après, est-ce-que les gens ne vont pas être dégoûtés de la vente, de ce genre de grand groupe qui nous « bouffe », tout simplement ? Je pense qu’il y en a énormément qui pensent à une reconversion », alerte Laëtitia Pluchard, vendeuse et déléguée syndicale CGT Camaïeu.
"La question est celle du maintien dans l’emploi de ces salariés"
La CGT s’est mobilisée pour leur apporter toutes les informations dont elles ont besoin. « Je crois que les choses doivent être traitées dans l’ordre. Avant tout, la question est celle du maintien dans l’emploi de ces salariées. La situation qu’ils sont en train de subir est complètement indépendante de leur volonté. La question du maintien dans l’emploi est donc primordiale », rappelle Christophe Boucheix, secrétaire départemental adjoint de la CGT Commerce. Plusieurs enseignes se sont déjà signalées pour offrir aux salariées de Camaïeu des postes au sein de leurs magasins.