A Clermont-Ferrand, lundi 17 avril, ils ont sorti les casseroles pendant l'allocution d'Emmanuel Macron, au lendemain de la promulgation de la loi sur la réforme des retraites. Pour les manifestants, une façon de fustiger ce dialogue de sourds entre la rue et le président de la République.
Ce lundi 17 avril, à 20 heures, un seul mot d'ordre : faire du bruit pendant l'allocution d'Emmanuel Macron. Un manifestant explique : « Il s’attend à ce qu’on soit bien sagement assis devant notre télé à 20 heures. Mais, comme il ne nous écoute pas, peut-être qu’en augmentant le volume, il va nous entendre et c’est pour cela qu’on est là ».
Des manifestants qui ne baissent pas les bras
Ils étaient plus de 200 personnes à être devant la mairie de Clermont-Ferrand : des jeunes, des retraités, des actifs, venus exprimer leur ras-le –bol. Une manifestante indique : « On arrive à une forme de limite, de rupture démocratique, de perte de confiance totale en nos institutions. Cela ne nous surprend pas qu’il ne nous écoute pas. En même temps, ça ne peut plus durer ». Une autre ajoute : « Macron peut faire ce qu’il veut, cela ne s’arrêtera pas. Le mécontentement est lancé, la colère s’amplifie à chaque fois qu’il ouvre la bouche. Il veut la guerre civile, il va l’avoir ».
Un défilé jusqu'à la préfecture
La mobilisation ne s'est pas arrêtée là : elle a même continué dans les rues de la ville, toujours au son des casseroles. Une manifestante souligne : « J’avais envie d’être avec du monde qui comprend et qui se soulève. On a envie d’exprimer qu’on préfère faire du bruit, on a un gouvernement qui est sourd donc on va être sourd à ce que dit ce gouvernement ». Avant de se quitter sur le parvis de la préfecture du Puy-de-Dôme, tous se sont donné rendez-vous pour la prochaine mobilisation le lundi 1er mai.