Affaire des « saphirs de la discorde » : le tribunal de Clermont-Ferrand ordonne une expertise

Le tribunal judiciaire de Clermont-Ferrand a rendu son avis dans l’affaire des saphirs. Pour le moment, il n’a pas départagé les deux parties mais il a désigné un expert pour savoir si l’exploitant actuel du gisement de saphirs, découvert dans une rivière près d’Issoire, a prélevé ou non des pierres aux dépens de l’un des voisins.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

C’est dans une rivière d’un petit village du Livradois-Forez (Puy-de-Dôme) qu’est née la discorde. En 2016, un gisement exceptionnel de saphirs y a été trouvé. Un trésor exploité depuis un an et demi par l’un des propriétaires des berges, qui a lancé une société.

S’est-il permis de prospecter sur le terrain de ses voisins ? C’est ce que va devoir établir l’expert judiciaire nommé par le tribunal de Clermont-Ferrand. « Il y a des témoignages d’orpailleurs eux-mêmes qui ont confirmé qu’il y avait eu beaucoup de prélèvements chez les plaignants. C’est la raison pour laquelle le tribunal a considéré que les plaignants disposaient d’un intérêt légitime pour obtenir l’expertise que je sollicitais », indique Me Patrick Roesch, avocat des plaignants.

Cet expert, installé en Alsace, est chargé de déterminer, "dans la mesure du possible", précise le jugement, où ont eu lieu ces prélèvements d'évaluer "la possibilité ou non" de compter le nombre de pierres prélevées et de "donner son avis", "dans la limite de sa compétence technique", sur "les préjudices subis ou le manque à gagner des demandeurs"

Des pierres d'une grande valeur

En revanche, le tribunal a refusé qu’une provision d’un million d’euros soit faite en vue d’éventuels dommages et intérêts. Un conflit où les enjeux financiers sont énormes, selon Maître Roesch : « Pour les personnes qui aiment les bijoux, il faut savoir que le saphir est derrière le diamant : un beau saphir d’Auvergne taillé coûte entre 1 500 et 4 000 euros le carat. »

Du côté de l’entreprise exploitant les saphirs, il n’a pas été possible d’obtenir une interview. Le directeur a en revanche indiqué être « complètement confiant » quant aux résultats de l’expertise, sachant qu’un huissier et un expert accompagnent l’entreprise depuis le début de l’exploitation des pierres provenant de la rivière.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information