La fête de l'Aïd el Fitr débute, elle marque la fin du mois de ramadan. Vendredi 21 avril, des prières collectives étaient organisées à Clermont-Ferrand. Elles lancent trois jours de fête pour les musulmans.
Ils sont des milliers ce vendredi 21 avril à se rassembler pour la grande prière de l'Aïd el Fitr. Morad Ostmane et sa famille sont venus partager ce moment au stade des Gravanches, mis à la disposition de la communauté musulmane. « C’est la fin du ramadan. Pendant trois jours, c’est la fête, c’est un moment important que l’on partage en famille, explique Morad. Comme un ouvrier à la fin du mois, il a son salaire, nous à la fin du Ramadan, on est récompensé avec cette prière. On fait la prière et après, on mange les gâteaux ».
Après un mois de jeûne, la fête commence par la prière. Derrière l'imam, hommes et femmes séparés se recueillent, avant de se retrouver en famille pour célébrer l'Aïd.
Les préparatifs
La veille, à Cournon-d'Auvergne, on se préparait pour le grand jour, pas de pause pour les coiffeurs qui enchaînent les coupes de cheveux jusqu'au coucher du soleil. « On se fait beau pour l’Aïd. On se met sur notre 31, on visite la famille et les amis. On doit être propre. C’est un peu comme Noël, les enfants vont avoir leurs cadeaux. On va manger ensemble avec la famille, les amis. C’est un moment de solidarité », évoque Nacer Bennemra, coiffeur. Les filles aussi se font belles. Chez les Ostmane, entre cousines, un coin de table sert d'atelier pour les dessins au henné. En cuisine, Kheira et sa fille préparent d'innombrables plats, qu'on partagera entre proches pendant trois jours.
Après un mois de jeûne, on se sent bien, physiquement et spirituellement. On se sent grandi pour le reste de l’année
Rachda Ostmane
À 20 h 43, le coucher du soleil marque la rupture du jeûne. Une datte, un verre de lait, avant la prière, dirigée par Mohammed. Le repas vient enfin, le dernier de ce mois de Ramadan. « C’est un moment émouvant, raconte Rachda Ostmane . Même si c’est difficile, on se dit qu’on ne pourra plus partager des moments de convivialité comme ça. Après un mois de jeûne, on se sent bien, physiquement et spirituellement. On se sent grandi pour le reste de l’année ». Pendant trois jours, tous partageront encore des moments de convivialité, de solidarité et de fête, après ce mois de jeûne.
Propos recueillis par Julien Teiller