En cette première semaine de septembre 2018, la rentrée est compliquée pour Air France, censée assurer une liaison aérienne entre Clermont-Ferrand et Paris. Les vols sont régulièrement entachés de retards importants et d'annulations, et les clients sont exaspérés.
La liaison aérienne entre Clermont-Ferrand et Paris enchaîne retards et annulations en ce début septembre 2018. Et ces difficultés déplaisent de plus en plus aux clients, qui se sentent abandonnés par la compagnie. La grogne se fait de plus en plus visible, notamment sur les réseaux sociaux.
Lundi 3 septembre, pour la rentrée, c'est le président du Crédit Mutuel Massif Central, Frédéric Ranchon, qui devait prendre l'avion en direction de Paris. Comme beaucoup de professionnels en Auvergne, il utilise régulièrement les vols proposés par Air France qui permettent d'aller sur la capitale et d'en revenir dans la même journée. La journée commence mal, avec un vol censé décoller à 8h55 finalement retardé de plus d'une heure, comme il l'a expliqué à nos confrères de La Montagne. Le retour est lui bien plus rocambolesque : après plusieurs heures d'attente, son vol est annulé, et il doit donc attendre un autre avion, lui même retardé. À l'arrivée à Clermont-Ferrand, quatre heures de retard.
Dans un tweet, Frédéric Ranchon explique sa mésaventure : "4h de retard pour prendre l'avion de Orly à Clermont avec un deuxième avion qui part à nouveau avec du retard Bravo Airfrance c de pire en pire (panne du premier wc bouche)."
4 h de retard pour prendre l’avion de Orly à Clermont avec un deuxième avion qui part à nouveau avec du retard Bravo @airfrance c de pire en pire ( panne du premier wc bouché !) @lamontagne_fr @_INFOMAGAZINE
— Frédéric Ranchon (@ranchon2014) 3 septembre 2018
Le lendemain, le 4 septembre, c'est au tour de Stanislas Renié, vice-président de la chambre du commerce et de l'industrie du Puy-de-Dôme, de faire les frais des aléas d'Air France. Lui aussi doit prendre le vol de 8h55 pour Paris-Orly. Mais cette fois, il accuse une demi-heure de retard, et surtout, doit se faire ... dans l'avion d'une autre compagnie ! C'est la société charter allemande WDL Aviation qui se charge d'assurer la liaison, avec un BAE 146, un avion vieux d'une trentaine d'années. "Une compagnie sélectionnée, respectant les normes Air France de sécurité et de formation des équipages, et répondant en tout point aux réglementations françaises et européennes", veut rassurer Air France sur Twitter. "Le vol s'est bien passé, reconnaît Stanislas Renié, au détail près que l'équipage ne parlait pas Français, mais Anglais et Allemand."
Lui aussi a détaillé ses déboires sur Twitter : "Après les déboires des passagers hier sur le Paris/Clermont nous sommes heureux de partir avec 35 minutes de retard et une compagnie allemande. Je pense qu'Air France Hop n'avait plus d'avions. Après tout nous sommes en Europe."
Après les déboires des passagers hier sur le PARIS/Clermont nous sommes heureux de partir avec 35 minutes de retard et une compagnie allemande. Je pense qu’Air France Hop n’avait plus d’avions. Après tout nous sommes en Europe. @AirFranceFR @lamontagne_fr @Obj_Capitales pic.twitter.com/zd3TzLNwt5
— RENIE Stanislas (@RenieStan) 4 septembre 2018
Contacté par téléphone, un représentant d'Air France reconnaît un problème passager, mais n'explique par le recours a une autre compagnie aérienne. Sur Twitter toutefois, la compagnie indique : "Du fait de l'indisponibilité momentanée de certains avions de notre flotte, nous sommes amenés à affréter des appareils d’une autre compagnie pour maintenir nos vols et acheminer nos passagers à destination." Au-delà du recours à une autre compagnie, ce sont les problèmes à répétition et le manque de communication qui exaspèrent les clients : "J'utilise cette ligne aérienne tous les mardis, et il y a des problèmes tout au long de l'année, déplore le vice-président de la CCI, et puis on n'a jamais d'explications, on apprend toujours les changements à la dernière minute."
Le passager du vol de ce mardi matin 4 septembre reconnaît toutefois que la compagnie fait des efforts : "Dans notre avion de la WDL Aviation avec un équipage allemand, on a tout de même eu les serviettes Air France."