Trois jours après le meurtre d'un professeur à Arras, toute l'Education Nationale lui a rendu hommage ce lundi 16 octobre. Une minute de silence a été observée dans les collèges et les lycées de France à 14 heures. Moment de recueillement partagé entre personnels et élèves, au collège Teilhard de Chardin à Chamalières, près de Clermont-Ferrand.
Instant solennel. Pendant de longues secondes, le silence envahit la cour du collège Teilhard de Chardin à Chamalières, près de Clermont-Ferrand, où le vacarme de la jeunesse retentissait encore quelques minutes auparavant. Un moment de communion républicaine que l’Education Nationale voulait partager avec les adolescents. « Il faut que nos élèves prennent conscience de ce qui s’est passé, de toutes les implications et de tout ce que l’école peut et doit leur apporter, du fait que l’école est un sanctuaire qui ne doit pas être attaqué de cette manière-là », explique Luc Meyzonnier, professeur d'histoire-géographie
Un retour en classe repoussé
Ce lundi 16 octobre, la mort de ce professeur d’Arras a résonné à travers toute la France. Dans chaque établissement du secondaire, les équipes enseignantes se sont retrouvées entre elles. Pour se parler, pour se rassurer, pour se livrer, avant d’accueillir les élèves. La rentrée ce matin avait été décalée de 2 heures, nécessaire pour Cédric Carrié, principal du collège Teilhard de Chardin : « On avait besoin de prendre ce temps, à la fois au niveau des équipes et au niveau des élèves, pour penser à notre collègue qui a été assassiné vendredi mais aussi penser à Samuel Paty qui a été assassiné il y a 3 ans jour pour jour. On avait besoin d’un temps ce matin pour se réunir au niveau des équipes, pour savoir de quelle manière nous allions accueillir nos élèves qui sont arrivés à 10 heures, et pour préparer ce temps-là, un temps collectif pour montrer que l’école fait bloc, que l’école reste debout malgré le contexte. »
Transmettre des valeurs
Ces moments de recueillement et d’échanges semblaient nécessaires pour les enseignants. Une nouvelle fois, l’école a été ébranlée… Alors il faudra la resanctuariser, selon Karim Benmiloud, recteur de l'académie de Clermont-Ferrand : « D’abord à travers le travail sur les valeurs de la République, liberté, égalité, fraternité, à travers la laïcité aussi. Nous travaillons à éveiller nos élèves au respect de ces lois fondamentales. » Au-delà de ce pari sur l’avenir, dans l’immédiat, la sécurité des établissements scolaires a été renforcée.