La semaine entre Noël et le nouvel an est tendue pour les urgences du CHU de Clermont-Ferrand. Trois épidémies, grève des médecins, la salle d’attente est pleine et, au SAMU, le téléphone ne cesse de sonner.
La salle d'attente des urgences ne désemplit pas. Même constat dans les couloirs et les box où les patients sont pris en charge : la situation au CHU de Clermont-Ferrand est plus que tendue : « On est en triple épidémie : grippe, COVID et bronchiolite. Le virus de la bronchiolite ne touche pas que les enfants mais aussi les adultes. Cela fait rapidement jusqu’à 25 personnes chaque jour par l’une de ces 3 infections », explique le professeur Jeannot Schmidt, chef des urgences au CHU Gabriel-Montpied.
"Tout le monde est sur le pont"
Près de 180 personnes passent la porte des urgences tous les jours, une moyenne inhabituelle à cette période. Les personnes de plus de 75 ans sont particulièrement touchées et pour la majorité d'entre elles, l'hospitalisation est nécessaire, précise le professeur Jeannot Schmitt : « Les lits de gériatrie sont tous plein tout de suite. Il faut trouver de la place pour ces patients-là dans d’autres services de médecine, voire parfois de chirurgie sur l’établissement. Ça ne se fait pas très facilement mais ça se fait. Ça veut aussi dire que tout le monde est sur le pont sur l'ensemble de l'établissement ».
Les appels au SAMU multipliés
Les épidémies, mais aussi les vacances scolaires et la grève des médecins généralistes accentuent la tension au CHU. Le SAMU doit, lui, gérer le flux d'appels en continu, indique Christine Lespiaucq, médecin régulateur : « Ce matin, on avait facilement 10 personnes à rappeler plus les autres personnes qui appelaient. On était un peu surchargé entre les appels d’urgence et les appels relevant de la médecine générale. » La situation risque de s'aggraver la semaine prochaine. Les médecins incitent les personnes fragiles à se faire vacciner contre la grippe et la COVID 19.