A l’occasion des 400 ans de la naissance Blaise Pascal, des lycéens et des étudiants en science du lycée Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand ont reproduit ce lundi 5 juin la célèbre expérience dite « De l’équilibre de liqueurs » menée en 1648. Ils sont partis du lycée pour effectuer leur mesure tout au long d’un parcours qui les a menés au sommet du puy de Dôme. Le but de l’expérience étant de démontrer que l’atmosphère possède une masse.
Lundi 5 juin, des lycéens et des étudiants du lycée Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand ont reproduit la célèbre expérience « De l’équilibre des liqueurs ». Il est midi, l’heure de mesurer la température d’ébullition. Elie Reboullet, étudiant en classe de maths, physique et de science de l'ingénieur, explique : « On fait bouillir de l’eau à différentes altitudes pour mesurer les effets de la pression atmosphérique sur la température d’ébullition de l’eau ».
250 élèves pour cette expérience
Ces étudiants en science ont rajouté cette expérimentation à celle de Blaise Pascal. Pas moins de 250 élèves sont partis, à pied de la place de Jaude pour refaire la célèbre expérience. L’atmosphère a une masse, mais en 1648, Blaise Pascal a voulu le confirmer en poursuivant l’expérience de l’italien Torricelli : 375 ans après, ces lycéens et étudiants reproduisent les tests. Antoine Poncet, professeur de physique-chimie en classes préparatoires au lycée Blaise-Pascal, souligne : « Cela leur apporte sans doute le goût de l’histoire des sciences et le goût de l’utilisation et des techniques des instruments de mesure pour leur futur professionnel ».
Des outils modernes
Les élèves ont déjà réalisé trois mesures. Pour la suite, il faut rejoindre le sommet du puy de Dôme. Sur le sac d’un des élèves, on trouve un boîtier mystérieux conçu par les étudiants. Gabriel Seeboth, étudiant en mathématique spécialité sciences physique chimie, indique : « On a plusieurs capteurs à l’intérieur, avec un capteur barométrique qui va relever la pression. A partir de la pression, il va calculer l’altitude, en fonction de valeurs qu’on définit au préalable ».
Des élèves séduits
Pascal était loin de disposer d’un smartphone pour mesurer la pression. Agathe Nattero, étudiante en mathématique, physique et science de l'ingénieur, précise : « D’habitude, on fait beaucoup de théorie donc là, le fait de monter, de faire nos mesures nous-mêmes, cela rend la chose un peu plus intéressante. Au moins on peut vraiment visualiser ce qu’on étudie ». Ces 15 kilomètres à pied auront permis de passer de la théorie à la pratique.
Propos recueillis par Romy Ho-A-Chuck