La Protection judiciaire de la jeunesse de l'Auvergne recrute en ce début d'année des familles pour accueillir des adolescents ayant besoin d'un cadre apaisant. Les professionnels font de leur mieux pour individualiser l'accompagnement des jeunes comme des familles.
Pour permettre aux jeunes en difficulté de bénéficier d'un placement adapté à leurs besoins, la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) de l'Auvergne recherche des familles d'accueil en ce début d'année. "Souvent ce sont des jeunes abîmés par la vie, qui ont besoin d'un cocon rassurant plutôt que d'un hébergement collectif", explique Aurélie Petit, directrice de l’Etablissement de placement éducatif (EPE) de Clermont-Ferrand.
Les familles d'accueil sont sollicitées par la PJJ pour ouvrir leur domicle à des adolescents de 13 ans et plus. Il s'agit de jeunes qui ont fait l’objet d’une ordonnance de placement d’un magistrat. "Très peu ont été jugés et bénéficient donc de la présomption d'innocence. Parfois, ils ont subi une maltraitance", ajoute Aurélie Petit.
"Un accompagnement très individualisé"
En Auvergne, la PJJ est régulièrement à la recherche de nouvelles familles d'accueil. "Si on avait une dizaine de familles en plus ce serait pas mal", lâche Matthieu Montigneaux, directeur territorial de la PJJ. Actuellement l’EPE d'Auvergne dispose d’une capacité d’accueil de 24 jeunes : 12 au foyer de l'EPE et 12 en placement en famille d’accueil et en Foyer Jeunes Travailleurs (FJT). Mais Aurélie Petit refuse de s'arrêter aux chiffres : "On a besoin d'un nombre de familles important. Ce n'est pas parce qu'il y a 10 familles d'accueil qu'il y a 10 places. On ne mettra en relation l'adolescent et la famille que si leurs besoins et leur projet correspondent". L'enjeu est d'adapter le type d'hébergement aux besoins des mineurs.
"Le but est de fournir un accompagnement très individualisé. On sait que certains ont besoin qu'il y ait d'autres enfants dans la famille d'accueil alors que d'autres s'entendent mieux avec des personnes âgés. Des jeunes sont plus à l'aise en ville et d'autres à la campagne", souligne la directrice de l'EPE de Clermont-Ferrand. Cette dernière précise également qu'il ne s'agit pas spécialement de jeunes enfants mais parfois aussi d'adolescents de 17 ou 18 ans qui ne sont pas encore totalement autonomes ou ont besoin d'une attention particulière."Il n'y a pas de type de famille"
Le projet est aussi adapté aux besoins des familles. L’hébergement peut être séquentiel (week-end, vacances scolaires) ou continu. Et la durée de placement peut être très variable : allant de quelques jours à plusieurs années. Les profils sont variés : "Il n'y a pas de type de famille", assure le directeur territorial de la PJJ. "Nos deux critères majeurs sont : avoir un casier judiciaire vierge et être en autonomie financière", précise la directrice de l'EPE.Être famille d'accueil, ça signifie "ouvrir son quotidien, gérer les horaires et les repas ou encore expliquer son fonctionnement au jeune", fait-elle remarquer. "Ce que l'on recherche, c'est l'investissement des personnes", résume Matthieu Montigneaux. Avant de devenir famille d'accueil, plusieurs rendez-vous sont organisés avec le pôle de direction de l'EPE, les éducateurs et le psycologue au domicile et à l'EPE. Des rencontres qui permettent d'évaluer la capacité de la famille à accueillir un adolescent au sein de leur foyer. Les professionnels mettent en place un suivi tout au long de la période d'hébergement. Les familles d'accueil perçoivent une indemnité journalière pour couvrir les frais liés à l'hébergement des jeunes.
Informations pratiques
Etablissement de placement éducatifClermont-Ferrand
Contact : 04 73 26 10 12 ou uehd-clermont-ferrand@justice.fr