Depuis lundi 5 août, le lac d’Aydat, près de Clermont-Ferrand est interdit à la baignade et certaines activités nautiques. La raison est le déversement accidentel d’une tonne à lisier en amont dans la rivière la Veyre. Un coup dur pour le tourisme au bord de la plage du lac qui attire jusqu’à 6 000 personnes par jour en cette saison.
Les rares touristes ne sont pas au lac d’Aydat, près de Clermont-Ferrand, pour se baigner, mais pour bronzer. Il vaut mieux en rester là pour ne pas se faire verbaliser. Pour Fanny et sa famille charentaise en vacances en Auvergne, l’interdiction de baignade, c’est la douche froide. Elle est liée à un déversement accidentel de lisier dans la rivière de la Veyre, en amont du lac. Pour protéger les vacanciers d’une éventuelle contamination liée à cette pollution, la préfecture du Puy-de-Dôme a choisi d’interdire la baignade. Fanny regrette : « Les enfants ne pourront pas se baigner aujourd’hui donc nous avons décidé d’aller vers Saint-Nectaire pour voir d’autres choses. »
Des activités nautiques maintenues
Malgré des conditions idéales, toutes les embarcations ne sont pas autorisées à naviguer, comme l’explique Aurélien Borel responsable de l’école de voile : « Tous les surfs volants qu’on voit d’habitude au-dessus du lac sont une activité où la chute est présente. C’est interdit, comme le paddle. En revanche, toutes les activités de canotage, de voile et de pédalo, réputées pour avoir des embarcations insubmersibles et stables, sont encore autorisées. »
Des pertes financières
Par une belle journée d’été comme celle-ci, habituellement, les terrasses du bord du lac ne désemplissent pas. Claude Verdier, restaurateur, explique : « Sur des journées comme ça, le chiffre d’affaires peut être de l’ordre de 2 500 euros. Pour nous, les saisons sont assez courtes mais denses. On fonctionne avec le beau temps. » Des analyses sont réalisées tous les jours pour mesurer la pollution bactérienne.
Des filtres en amont
Heureusement, le pire a été évité grâce aux bottes de paille, aux barrages filtrants et la zone humide qui filtre l’eau de la rivière avant d’alimenter le lac. Aurélien Mathevon, technicien rivière, indique : « La matière solide du lisier a sûrement été stoppée au niveau des bassins de la zone humide et freinée encore un peu à la sortie des bassins par la zone de plantes au lieu de finir au fond du lac d’Aydat. » Le Lac d’Aydat est plus qu’un simple lieu de baignade. Il y a de nombreuses de raison de venir au bord de l’eau sans son maillot.
