Les bailleurs sociaux rassemblés à Clermont-Ferrand pour défendre les aides au logement

Vendredi 20 octobre, des bailleurs sociaux, des associations de locataires et des élus se sont réunis à la Maison de l'Habitat de Clermont-Ferrand pour protester contre la baisse des APL.

Près de 200 personnes étaient rassemblées ce vendredi 20 octobre à la Maison de l'Habitat de Clermont-Ferrand, pour protester contre la loi de finance 2018, et notamment l'article concernant la baisse des Aides Personnalisées au Logement (APL). 

Bailleurs sociaux et associations de locataires mobilisés @UnionHlm pic.twitter.com/QBtop0LPZf

— Ophis Puy-de-Dôme (@Ophis63) 20 octobre 2017

Déjà, au 1er octobre, tous les bénéficiaires ont vu leurs APL baisser de cinq euros. Et cette diminution pourrait s'aggraver : en effet, le gouvernement prévoit au 1er janvier de réduire jusqu'à 50 euros les allocations, mais seulement pour les locataires de logements sociaux. 

Réforme injuste

Les bailleurs sociaux s'inquiètent car ce projet de loi serait alors synonyme d'une diminution de leurs loyers, pour compenser celle des APL. "Cela correspondrait à une baisse des recettes de 7 à 10% par an", s'indigne Marielle Champenier, directrice générale de Logidôme, un bailleur social clermontois. 

Pour elle, ne s'attaquer qu'aux bailleurs sociaux, et non au privé, relève d'une véritable injustice : "À l'échelle de la région Auvergne-Rhônes-Alpes, cette diminution entraînerait une perte de 29 millions d'euros par an." Un vrai manque à gagner pour ces structures qui se financent grâce aux loyers. 

Baisse des ressources

Cette perte va concerner près de 4,7 millions de logements sociaux en France, 536 200 dans la région. "Cette baisse va occasionner de lourdes conséquences sur les investissements des bailleurs. Les loyers sont notre seule ressource pour fonctionner", explique Marielle Champenier. Elle exige que le gouvernement renonce aujourd'hui aux mesures qu'il a annoncées, comme les 200 participants au rassemblement. 

Ils souhaitent que le Premier Ministre Édouard Philippe accède à leur demande, ou du moins réponde aux nombreuses questions que se posent les personnes touchées par cette baisse.