Le Centre Jean Perrin de Clermont-Ferrand a lancé depuis septembre 2018 un nouveau traitement des cancers de la prostate : la curiethérapie. Elle permet de réduire le nombre de séances de radiothérapie de 39 à 23.
Depuis septembre 2018, le Centre Jean Perrin de Clermont-Ferrand pratique la curiethérapie. Il s'agit de l'un des traitements possibles de certains cancers de la prostate localisés. Cette technique consiste à introduire la source d'irradiation directement au contact de la tumeur. Ainsi, au cours de l'intervention, le médecin pose 18 aiguilles. La charge radioactive, de la taille d'un grain de riz va parcourir ces tuyaux jusqu'aux aiguilles pour irradier la tumeur. Le docteur Geneviève Loos, radiothérapeute au Centre Jean Perrin, explique : "Le principe de la curiethérapie est d'amener directement une source radioactive au contact de la tumeur. Contrairement à la radiothérapie externe où ce sont des photons qui sont amenés par un accélérateur, autour du patient et qui se concentrent autour de la tumeur à traiter".
Les physiciens au contact des patients
Le patient reçoit une dose 7 fois supérieure comparée à une séance de radiothérapie, pendant 13 minutes. "Nous les physiciens on n'a pas l'habitude d'être avec les patients. On est plutôt derrière nos écrans de dosimétrie avec leurs scanners et leurs IRM. On les voit rarement sur leurs postes de traitement. Là c'est une technique pour les physiciens qui est vraiment particulière. On est face aux patients. C'est un côté nouveau plutôt agréable" selon Lucie Berger, physicienne médicale au Centre Jean Perrin. Quatre opérations ont déjà eu lieu depuis septembre, après 2 ans de tests menés conjointement avec les équipes du centre Léon Bérard de Lyon.
Une quinzaine de séances de radiothérapie en moins
Guy Servolle, patient, affirme : "Maintenant j'ai attaqué la radiothérapie externe, qui passe très bien aussi. C'est un peu plus lourd. Je pense que ça a été bénéfique d'avoir la curiethérapie. Cela évite une quinzaine de séances. Pour moi c'est bien".
Le centre Jean Perrin rejoint ainsi la petite dizaine d'équipes en France qui pratique cette technique qui permet de cibler les tumeurs du cancer de la prostate.