L’actualité pèse parfois sur les décisions de justice. Quelques jours après un tragique accident qui a coûté la vie à une mère de famille et à sa fille à Riom, voilà ce qu’a découvert un automobiliste convoqué mardi 29 janvier devant le tribunal de Clermont-Ferrand. 

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Son allocution hésitante et ses mains tremblantes l’ont trahi : alors qu’ils effectuaient  un contrôle  de routine le 4 novembre 2017 à Davaillat, les gendarmes ont vite compris que l’automobiliste qu’ils venaient d’arrêter avait quelque chose à se reprocher. Des soupçons qu’ils ont rapidement pu  confirmer en le soumettant à un test salivaire de dépistage de cannabis, test qui s’est révélé positif.

Convoqué mardi 29 janvier devant le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand, le prévenu reconnait avoir fumé du cannabis la veille du contrôle mais ne semble pas comprendre pourquoi il est là.
« Les gendarmes m’ont fait deux tests, le premier était négatif et c’est le deuxième qui était positif ! tente-t-il d’expliquer à la présidente. Mais je ne les ai jamais vus moi les résultats du deuxième ! »
Des arguments rapidement balayés par la magistrate, qui lui a objecté le fait qu’il n’avait pas demandé de contre-expertise, ni même contesté les résultats du test. Et d’ajouter : « Vous me dites que vous avez fumé et vous vous étonné d’être là ? »
« Mais je n’ai tiré que trois barres la veille! répond le prévenu. Je ne pensais pas être positif avec trois barres ! »

J’étais avec des copains et c’était un anniversaire …


A la lecture de son casier, qui comprend deux  mentions liés à l’usage de stupéfiants, la présidente s’interroge : « Vous avez un problème quand même ! Et vous avez eu l’occasion d’être alerté ! Vous comprenez que vous n’aviez plus le droit à l’erreur ? »
Coûte que coûte, le trentenaire se défend : « J’ai été suivi pour ma consommation de stupéfiants et j’ai arrêté depuis… mais là j’étais avec des copains et c’était un anniversaire …»

Des arguments irrecevables pour Julien Castelbou, le représentant du  Ministère public : « Des excuses comme celles-ci, nous allons en entendre toute la matinée, déplore-t-il. Ces mêmes excuses que l’on a entendues de la part de ce jeune qui, la semaine dernière, a tué une mère et sa fille ». Et de demander une peine de 6 mois d’emprisonnement fermes, estimant que « dans son cas, un sursis  serait inutile puisque le premier n’a servi à rien ».


Malgré l’intervention de son avocat, qui a rappelé que « chaque cas est un cas d’espèce » et que dans ce dossier « il n’y a eu ni mort, ni blessé »,  Nicolas S. a été condamné à une peine de trois mois d’emprisonnement, assortie de l’annulation de son permis.
 
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