J-1 avant la désignation de la Capitale européenne de la Culture 2028. Quatre villes sont en lice : Clermont-Ferrand, Bourges, Rouen et Montpellier. A la veille de l’annonce, Olivier Bianchi, maire de Clermont-Ferrand, se dit « serein ».
Quelle ville sera sacrée Capitale européenne de la culture en 2028, après Paris en 1989, Avignon en 2000, Lille en 2004 et Marseille-Provence en 2013 ? La lauréate sera annoncée le mercredi 13 décembre au ministère de la Culture, à Paris. Le label pour 2028 a déjà été accordé à České Budějovice, en République tchèque, et à Skopje, en Macédoine du Nord. A la veille de la désignation, Olivier Bianchi, maire (PS) de Clermont-Ferrand, estime : « Nous sommes dans un état d’esprit serein car on a travaillé avec toutes les équipes depuis de nombreuses années maintenant. Notre dossier est arrivé à maturité. On a su rassembler la totalité du territoire du Massif central à la fois politiquement et en matière d’institutions culturelles. Quoi qu’il arrive, on a fait un chemin qui laissera des traces. Quoi qu’il arrive, on a gagné car on a réussi à créer un réseau efficace et des relations durables. Demain on saura si on a réellement gagné, auquel cas on aura encore 5 ans de travail à fournir. Sinon on essayera de voir comment on continue à faire avancer cette belle idée de coopérations culturelles et artistiques au sein du Massif central. Je suis vraiment détendu, un peu comme avant un examen : on a bossé, on n’aura pas de regrets ».
"Le grand oral s’est plutôt bien passé"
Pour Clermont-Ferrand, le grand oral s’est tenu lundi 11 décembre. Olivier Bianchi faisait partie de la délégation qui est passée devant le jury : « Le grand oral s’est plutôt bien passé, à l’image de la visite à Clermont-Ferrand. Il y avait 45 minutes de présentation, avec une dizaine de membres de la délégation puis une heure de questions réponses. Certaines questions étaient très précises et complexes mais je pense que l’on a répondu aux attentes du jury. Rien n’est joué tant que tout le monde n’a pas passé l’épreuve du grand oral ». Pour le maire de Clermont-Ferrand, la candidature de Clermont-Ferrand ne manque pas d’atouts : « L’idée d’une fédération autour d’un territoire rural comme le Massif central intéresse. Artistiquement, les interrogations que nous voulons poser autour des problématiques de la mobilité semblent aussi intéresser. La Terre du milieu comme une nouvelle épopée plait également. On a de vraies qualités dans le dossier ».
De nombreuses retombées possibles
Si la candidature de Clermont-Ferrand était retenue, Olivier Bianchi évoque les conséquences pour le territoire : « On a du mal à mesurer ce que cela aurait comme implications. Pour comprendre, il faut peut-être comprendre ce que cela a créé comme phénomène à Lille ou à Marseille. C’est d’abord une visibilité mondiale sans précédents. C’est aussi du développement économique et du tourisme. Marseille a connu 13 millions de touristes. C’est un coup d’accélérateur prodigieux pour l’Auvergne, pour le monde culturel et les artistes à Clermont-Ferrand et en Auvergne. C’est aussi très important pour la dimension de fierté ». Clermont-Ferrand prépare sa candidature pour la Capitale européenne de la culture en 2028 depuis 2015. Pour l’édile, le chemin a été long : « La première fois que j’ai proposé cette idée était en 2012, dans mon blog, en disant que si j’étais élu maire, on candidaterait. C’est une vieille idée. Mais c’est surtout une idée qui a su fédérer au fur et à mesure. Le fait qu’on ait travaillé depuis 2015 avec Effervescences nous a bien préparés. Le jury nous a dit bravo et merci pour ce travail d’une dizaine d’années. Il n’y a pas si souvent des territoires qui montrent à quel point ils ont le désir d’être Capitale européenne de la culture. Je pense que cela peut compter aussi ». Fin du suspense pour Clermont-Ferrand, mercredi 13 décembre à 18 heures. La cérémonie est retransmise en ligne.