L’ASM Clermont Auvergne s’est imposée samedi 10 décembre face aux Stormers du Cap, en Champions Cup. Une victoire 24-14 avec une seconde période où Clermont n’a rien concédé à l’adversaire.
Les deux équipes françaises opposées samedi 9 décembre aux franchises sud-africaines intégrées cette saison en Champions Cup, la Coupe d'Europe de rugby élargie, ont connu des fortunes diverses avec une victoire à domicile pour Clermont-Ferrand et une défaite pour Lyon au terme d'un match fou à Pretoria. Steeven Kitshoff, pilier et capitaine des Stormers, a déclaré au sujet de ses adversaires jaune et bleu : "Cette équipe de Clermont nous a mis sous pression en deuxième période et nous n'avons pas trouvé la solution pour revenir dans leur camp, où nous avions su nous montrer efficace auparavant. Clermont est revenu plus fort en seconde période, techniquement, en utilisant mieux le jeu au pied pour nous mettre clairement sous pression en nous obligeant à reculer. Leur cinq de devant s'est montré plus agressif également dans le jeu au sol. On a aussi perdu deux joueurs clés qui nous ont manqué dans les phases de combat. Je pense pourtant qu'on s'était bien préparé au niveau de l'intensité pour ce match, pour ce niveau proche du niveau international, mais Clermont a fait une deuxième partie de match remarquable". Il faisait samedi une trentaine de degrés de moins sur la pelouse du stade Marcel-Michelin que sous les latitudes estivales de l'Afrique du Sud et Clermont en a profité pour refroidir les Stormers du Cap (24-14).
Une seconde période haute en couleur
Par moments spectateurs en première mi-temps de cet adversaire méconnu, les Auvergnats, transfigurés, ont inversé la tendance dans un deuxième acte à sens unique (21-0). Arthur Iturria, 3e ligne et capitaine de l'ASM Clermont, a analysé la performance collective de l’équipe : "À la pause, on s'est dit de jouer de manière plus collective, car malgré un bon état d'esprit on ne travaillait pas dans le même sens en première période. Avec ce changement, et un petit sursaut d'orgueil aussi, on voit qu'on peut se montrer efficace dans ce genre de rencontre. Dès lors, quand tu es dans l'avancée, plus précis dans les rucks et plus agressif d'une manière générale, ça va tout de suite mieux sur le terrain. Ce mois de décembre est très important pour nous et il démarre bien pour le moment mais on a envie d'aller plus loin en jouant à fond cette compétition. On a joué comme on voulait le faire cette semaine à l'entraînement et en tant que capitaine, j'ai senti une très belle connexion entre tout le monde, on était comme sur des rails ! On savait qu'on pouvait rattraper ces onze points de retard en restant calme et en remettant la main sur le ballon."
Les Lyonnais moins chanceux
Le LOU restera à jamais le premier club français à avoir disputé une rencontre officielle en Afrique du Sud, chez les Bulls, mais il faudra encore attendre un peu pour en voir un s'y imposer. Partis dès lundi à bord d'un long vol de nuit, les Lyonnais reviendront de Pretoria, à plus de 8.000 km de la place Bellecour, avec la frustration d'avoir échoué tout près (42-36) après une entame complètement ratée (28-0 à la 24e minute). Tout de même crédités d'un double bonus défensif et offensif, ils devront vite digérer le voyage avant de recevoir le week-end prochain, lors de la 2e journée, un autre gros morceau, les Saracens anglais.