Après un AVC ou un traumatisme crânien, reprendre le volant n'est pas toujours évident. L'unité d'évaluation à la conduite automobile du CHU de Clermont-Ferrand, à Cébazat, s'est dotée d'un simulateur à la conduite, financé par des fonds privés.
En mai 2014, Fabrice Pouillon a fait un AVC. Resté paralysé du côté droit. Il essaye de récupérer autant que possible, et son nouveau défi, c'est de pouvoir reconduire une voiture. "Ca va me donner de l'autonomie, dans ma vie privée, [...], pour ne plus avoir à compter sur quelqu'un d'autre pour m'amener faire les courses, me promener..." espère-t-il.
Fabrice Pouillon va pouvoir tester ses capacités sur le simulateur de conduite, dont vient d'être équipé un service spécialisé du CHU. "Ca complète nos évaluations, nous mettons en évidence plus de difficultés, et nous avons des mesures beaucoup plus précises, et je pense que nous n'avions pas de moyens de proposer une rééducation sur la conduite automobile" détaille l'ergothérapeute Sylvie Bardoux.
Ensuite, les patients devront prouver qu'ils ont à nouveau les capacités physiques, mais aussi de mémorisation et de perception de l'espace pour conduire.
"Il faut passer devant une commission du permis de conduire, qui va décider si oui ou non, la conduite est possible. Le problème, avec les handicaps invisibles, c'est qu'il n'est pas facile de prouver quel est le niveau de dangerosité, d'aptitude ou de capacité", explique Thierry Delerce, directeur régional de l'association pour l'insertion sociale et professionnelle des handicapés.