La start-up de Clermont-Ferrand Carbios et son partenaire Toulouse White Biotechnology (TWB) ont annoncé, jeudi 17 janvier, avoir obtenu un financement de 7,5 millions d'euros pour accompagner l'industrialisation de leur technologie de recyclage du plastique par l'action d'enzymes.
Carbios société de Clermont-Ferrand a mis au point une technologie de dégradation du plastique de type PET (utilisé dans les bouteilles ou les textiles) et est en train de développer un démonstrateur industriel près de Lyon. Avec son partenaire Toulouse White Biotechnology (TWB), la start-up a obtenu 7,5 millions d’euros de financement.
Ce dernier, qui se répartit entre Carbios (4,1 millions) et TWB (3,4 millions), a été obtenu dans le cadre du Programme d'investissement d'avenir, opéré notamment par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe).
Au-delà du démonstrateur en projet qui couvre les applications plastiques du PET (bouteilles), et dont la première pierre doit être posée à la mi-2019, Carbios veut désormais étendre sa technologie aux fibres textiles en PET.
"70 millions de tonnes de PET sont produites chaque année, 20 millions pour les plastiques et 50 millions pour les textiles", explique à l'AFP Jean-Claude Lumaret, le PDG de Carbios.
"Et la pollution que nous connaissons par les plastiques, s'étendra un jour, si ce n'est pas déjà le cas, à une pollution par les textiles", ajoute-t-il. Pour adapter sa technologie, la société doit donc adapter l'enzyme qu'elle utilise pour dégrader le plastique et obtenir une nouvelle matière vierge.
Par ailleurs, Carbios et son partenaire Limagrain continuent de travailler à la commercialisation de leur plastique biodégradable utilisable pour l'emballage alimentaire (PLA). Leur coentreprise Carbiolice attend les autorisations réglementaires avant de pouvoir passer des contrats avec des industriels. Elle espère que de premiers sacs plastiques pourront être disponibles dans les supermarchés en 2020, a précisé M. Lumaret.