Depuis six mois, la salubrité se dégrade de manière inquiétante à l'université Clermont Auvergne. Des cafards, de l'eau croupie, des WC délabrés ... Le personnel et les étudiants demandent la fermeture du bâtiment.
Le centre de santé de l'université Clermont-Auvergne est l'un des plus importants de France : 28 000 étudiants y sont soignés chaque année, gratuitement. Mais depuis six mois les conditions de travail deviennent insupportables
D'abord, il y a les problèmes d'hygiène : la cuisine est infestée de cafards. Ils pullulent sous les frigos par exemple, où l'on trouve de nombreuses larves. Mylène Duverger, infirmière au centre de santé, en a découvert dans la machine à café du service : "Je ne sais pas à partir de combien de cafards on peut parler d''invasion, mais les gens nous en signalent un ou deux par jour, ça fait déjà beaucoup."
Le bâtiment connaît aussi des difficultés avec le chauffage. En novembre, des radiateurs défectueux ont surchauffés les locaux : il faisait par endroit plus de 30 degrés. Une chaleur étouffante qui mettait en danger la conservation des vaccins. "On a eu une température dans le service qui est montée à 31°, et on ne sait pas trop si la température des frigos a évolué", confie Vigine Lavin, infirmière.
Résolution des problèmes ... en 2020
Dans les toilettes, les murs et les sols sont délabrés, et en font de véritables nids à microbes. Pour les médecins, difficile d'assurer la sécurité et la qualité des soins dans ces conditions. "Quand on a trop de chauffage, qu'on a plus d'eau potable comme c'est le cas depuis plusieurs semaines, on croise les doigts pour que les étudiants ne tombent pas malades en venant chez nous", s'inquiète Amandine Prulière, médecin généraliste.Pour la présidence de l'université, il s'agit de problèmes ponctuels, et de l'obsolescence du bâtiment. Une rénovation est prévue dans deux ans pour mettre le centre aux normes. "On a engagé immédiatement des solutions en termes d'approvisionnement en eau, en réparation, en désinsectisation, détaille Mathias Bernard, président de l'université Clermont-Auvergne, et sur le plus long terme, on s'est engagé à mener des travaux de restructuration immobilière à hauteur d'un million d'euros pour 2020 au plus tard."
Mais le personnel et les étudiants ne veulent pas attendre 2020. Pour eux il y a urgence : ils demandent la fermeture immédiate du bâtiment.