Les céréales notamment le blé souffrent du manque d'eau. Les agriculteurs de la Limagne, près de Clermont-Ferrand, s’inquiètent. Les rendements sont en baisse de 30 à 50%. La région Auvergne-Rhône-Alpes travaille sur le développement d'une cellule de crise.
Même si il a plu ces derniers jours en Auvergne, ce n’est pas suffisant et surtout cela arrive trop tard. Après les éleveurs et leurs problèmes de fourrage c'est au tour des céréaliers de se plaindre de la sécheresse. Dans la plaine de la Limagne, près de Clermont-Ferrand, ils s'inquiètent car le manque d'eau entraîne une baisse des rendements.
En temps normal, à la mi-juin passée, quand Nicolas Delsuc se promène dans son champ, le blé lui arrive jusqu’à la taille. Là, il est tout juste mi-cuisse. La raison : ses terres n'ont presque pas vu d'eau.
En un an, il n’est tombé que 140 millimètres d’eau, ce qui est clairement insuffisant. Il explique : "Le manque d’eau engendre des problèmes aux semis, pour le développement du blé, pour que le grain se remplisse et se multiplie. L’équation sec et froid est un scénario que l’on n'aime pas du tout en agriculture".
Jusqu’à 50 % de baisse de rendement sur le blé
Une trentaine d'agriculteurs, d'éleveurs et de céréaliers s’est rassemblée chez Nicolas Delsuc. Alerté par une sécheresse exceptionnelle, le secrétaire général de l'Association générale des producteurs de blé (AGPB) est venu les rencontrer. Cet organisme est lié au syndicat de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA).Ensemble, ils ont parlé de l’avenir et ont réfléchi à la façon de parer au plus pressé. Car, tous les agriculteurs parlent d’une baisse de 30 à 50% de rendement sur le blé. "Quand on a une récolte faible, il faut penser aux allégements de charges : détaxation ou abaissement de charges sociales ou aménagement de la trésorerie pour passer ce cap difficile" explique Philippe Heusele, secrétaire général de l’AGPB.
Sur ce territoire, les agriculteurs ont en partie sacrifié les cultures du printemps pour essayer de sauver celles de l'été dont le maïs. Mais problème, là aussi il faudra arroser.
L’an dernier, la région Auvergne-Rhône-Alpes a déjà débloqué des fonds pour la sécheresse. Elle travaille actuellement sur le développement d'une cellule de crise et sur la création d'un fond assurantiel pour aider le monde agricole à anticiper.