Pour contourner la présence de substance toxiques dans les colles, des chercheurs de l’IRSTEA et de l’Université Clermont Auvergne ont inventé une colle 100% naturelle aussi performante que les colles industrielles en utilisant la carapace de crustacés ou de champignon.
Les colles industrielles utilisées pour assembler deux pièces ou pour former un agglomérat de matériaux renferment des substances potentiellement dangereuses pour la santé et l’environnement, notamment par le dégagement de COV, les composés organiques volatils. Des chercheurs de l’Institut Pascal de Clermont-Ferrand et de l’IRSTEA ont voulu créer une colle 100% naturelle, aussi résistante que les colles industrielles. "C'est un projet qui a débuté il y a 10 ans, je faisais mon doctorat sur le collage de la voilure des Alphajet avant de commencer à identifier cette molécule qui semblait intéressante" raconte Jean-Denis Mathias, chercheur au centre IRSTEA de Clermont-Ferrand et co-inventeur de la biocolle.
Ils sont arrivés à fabriquer un biopolymère à partir de la chitine de la carapace de crustacés ou de champignons, en raccourci ils ont fait une colle écolo avec des crevettes. Passée au banc d’essai, cette colle a parfaitement résisté et ils ont déposé un brevet international. Ils recherchent maintenant des partenariats pour entreprendre une phase de développement préindustriel. Les fabricants de colles ou de matières premières pour les colles seraient particulièrement intéressés par cette colle nouvelle génération qui répond aux exigences environnementales des consommateurs.
Leur découverte a été récompensée lors des trophées Eco-Innovons 2017.
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