Le 27 août 1944, les premières forces françaises de l'intérieur pénétraient dans Clermont-Ferrand, occupée le matin même par les Allemands. 74 ans après, résistants et descendants leur rendaient hommage.
C'était un dimanche, chaud et ensoleillé, une belle journée de fin d'été, pour libérer Clermont-Ferrand. Un peu comme ce 27 août 2018. Résistants en 1944, ils ne sont plus très nombreux aujourd'hui.
Mais de ceux qui ont marqué l'histoire de la France, par devoir et par nécessité, on retiendra toujours les noms : Emile Coulaudon, qu'on appelait Le colonel Gaspard. L'ancien maire de Clermont-Ferrand Gabriel Montpied, connu sous le nom de Monique. Ou encore Raymond Pattaro, qui distribuait des tracts imprimés dans un atelier clandestin à Beaumont. À la Libération, il n'avait que 18 ans. Une journée inoubliable : "Euphorique, avec évidemment des pleurs de ceux qui avaient perdu un membre de leur famille, ou qui savaient que ceux qui étaient parti ne reviendrait peut-être pas. Mais dans l'ensemble, c'était euphorique, il y avait un monde inimaginable."
En portant le drapeau du mouvement des Ardents, Laurent Rauzier rend hommage à son grand-père Charles, dit Tranchet, et à ses camarades. Ils sont rentrés dans Clermont au cours d'une journée sans bataille, car les Allemands étaient déjà partis. "Les Allemands sont partis le matin, voyant les armées alliés avancer, explique le président des Ardents, alors les FFI sont entrés dans Clermont-Ferrand, ont repris les postes symboliques et administratifs et ainsi réorganisé une vie à peu près normale, même si la liesse a duré plusieurs jours."
Car très vite, Clermont s'est remise en ordre de marche. À la Mairie, à la préfecture, dans les entreprises. Et deux mois plus tard, les résistants étaient de nouveaux accueillis place de Jaude pour un grand hommage populaire