Diffusée depuis ses studios de Clermont-Ferrand, la matinale de France Bleu Pays d'Auvergne rassemble chaque matin plus de 100 000 auditeurs. Plongée dans les coulisses de la radio auvergnate.
Chaque jour, plus de 100 000 personnes écoutent la matinale de France Bleu Pays d'Auvergne. Trois heures d'antenne pour réveiller et informer les Auvergnats, entre 6h et 9h. Mais pour l'équipe, la journée commence beaucoup plus tôt.
Première sur le pied de guerre chaque matin : Juliette Micheneau.
Il est 5h30 ce matin-là et cela fait déjà deux heures que la journaliste est à la radio.
« Je suis en train de préparer les journaux car on va prendre l’antenne à 6h et on va commencer par un journal d’infos. Il faut donc que j’écrive ce journal mais aussi celui de 7h et de 8h ainsi que des rappels d’infos. Il faut tout écrire mais ce n’est pas évident d’arriver à écrire et à garder les idées claires quand on s’est levée à 2h45 ! »
Seule avec Juliette dans la rédaction si tôt, Patricia Farrat, l'animatrice de la matinale. Depuis 4h30, elle reprend sa préparation de la veille.
« Je découvre les invités de la rédaction. Le matin on arrive justement pour faire un peu plus le lien avec la rédaction, voir pour les lancements et se mettre en accord avec ce qui va passer à l’antenne et la conduite. On regarde tout ce qui est tombé pendant la nuit, les promos, il faut vérifier que les jingles soient bien au bon endroit, que les sons qui vont passer à l’antenne sont bien tombés dans la nuit, sinon il faut les mettre à la main… bref il y a pas mal de petites choses à faire… sans oublier la météo évidemment ! »
Conduite
Côté technique aussi on commence à s'activer. La matinale est intense avec peu de temps mort. Alors mieux vaut mixer en avance pubs et jingles de l'émission pour être serein pendant le direct.
« Je regarde si tous les éléments sont dans la conduite, explique Jacques Levasseur, technicien son. La conduite c’est ce qui va se dérouler dans la matinale et donc une fois que j’ai tout vérifié dans la conduite je bois mon café et à 5h59 on attaque l’antenne ».
Pour les auditeurs, la radio, c'est une question de voix et de rythme. Mais devant le micro, c'est tout le corps qui s'exprime.
« A la radio on parle avec les mains, poursuit Juliette Micheneau, ça nous rend plus expressifs. On essaie aussi d’avoir toujours le sourire parce que généralement quand on sourit ça s’entend aussi de l’autre côté du poste. Je ne suis pas en train de lire un journal, je suis en train de raconter quelque chose à quelqu’un qui m’écoute de l’autre côté et puis on essaie d’être chaleureux parce que c’est le matin et on sait que c’est difficile pour tout le monde ! »
En dehors de l'information, le ton est léger, amical. Bonne humeur et proximité font partie de la recette de l'émission, tous comme les jeux, souvent faciles. Tellement faciles, qu'une fois la question posée, il ne faut que quelques secondes pour trouver une gagnante.
Populaires, les jeux gênèrent plus d'une cinquantaine d'appels chaque matin. Alors pour pouvoir offrir des cadeaux au plus grand nombre, il faut un fonctionnement strict.
« La personne qui a gagné ce matin ne pourra pas rejouer avant deux mois, explique Chantal Brousse, responsable de l'accueil et des jeux. Mais si c’est une personne qui gagne un week-end par exemple, elle est bloquée pendant un an. Tout dépend du cadeau ».
Locomotive
Rien n'est laissé au hasard dans la matinale. Entre les jeux, la musique, les journaux, les invités, les chroniques… Les 3h d'émissions condensent la ligne éditoriale de France Bleu Auvergne.
« C’est ce que nous appelons la locomotive, précise Lionel Lepage, le directeur. Effectivement le 6/9 c’est l’émission qui est la vitrine de la radio, qui attire le plus d’auditeurs également. Une bonne matinale promet également une belle audience pour la matinée qui suit, donc effectivement toute notre attention est sur ce créneau ».
9h, la matinale se termine mais les équipes de France Bleu sont sur le pont. Il va falloir réaliser les reportages, trouver les invités et enregistrer les chroniques pour l'émission du lendemain… Et que tout recommence…